Pour la première fois depuis de nombreuses années, le vignoble italien enregistre une augmentation de ses surfaces » se félicite le Corriere Vinicolo. En 2015, le vignoble transalpin s'étend sur 642 367 hectares, oit une croissance de 4 700 ha. Ce qui reste, il est vrai, modeste (+0,7 % par rapport à 2014), mais marque peut-être le début d'une inversion de tendance. La revue spécialisée italienne souligne que cette croissance est soutenue par la nouvelle OCM vin, qui a supprimé les plafonds de financement de la restructuration viticole. L’Italie est ainsi le pays européen qui a le plus investi par hectare dans sa restructuration, avec 11 700 euros par hectare (sur 28 000 ha concernés), tandis que l’Espagne dépense en moyenne 3 700 €/ha et la France 4 300 €/ha (pour 51 000 et 47 000 ha).
Le retour à la croissance du vignoble italien s’annonce pérenne, ses opérateurs ayant demandé 6 376 ha d’autorisations nouvelles de plantation en 2016. Ce qui correspond au plafond européen de +1 % de croissance nationale (en maintenant ce rythme de croissance, il faudra à l'Italie 23,5 années pour atteindre la surface du vignoble français !). Alors que l’Espagne et la France se sont respectivement limitées à +0,43 et +0,45 % (soit 4 173 et 3 589 ha). Pour achever le portrait d’un vignoble transalpin offensif, le Corriere Vinicolo rappelle en « une » que l’Italie prend de nouveau la place de premier pays producteur de vin au monde en 2016, avec 48,8 millions d’hectolitres annoncés (-1 %), quand la France encaisse une petite récolte historique (41,9 millions hl, -12 %) pour une surface de 792 000 hectares.