Pour l’instant, la tension n’est pas palpable depuis l’extérieur » constate Florian Ceschi, courtier pour Ciatti Europe, qui sera présent au salon Dionysud (où il interviendra sur la premiumisation du vrac). Alors que le début de campagne est marquée une mise en sourdine des transactions et que la coopération languedocienne appelle à se caler sur les cours du vrac de 15/16, il semble que tout soit possible cette année, et même une orientation des cours à la baisse. « Il sera intéressant de comparer les cours actuels avec ceux pratiqués en mars prochain » remarque Florian Ceschi.
Stocks au négoce, amplification des approvisionnements étrangers pourraient peser. De nombreux opérateurs s’attendent en effet à ce que l’Espagne vienne à nouveau abonder les premiers prix dans les linéaires. L’Espagne, mais pas seulement. L’Italie entre dans la course, avec des prix légèrement inférieurs à ceux espagnols. Et, selon Florian Ceschi, le coût logistique entre un sourcing espagnol et italien est à peu près équivalent.
Le même phénomène observé l’an passé pourrait donc se produire. Les volumes de VSIG français et surtout d’IGP génériques ne trouveront pas suffisamment de débouchés en GMS et auront des difficultés à se rabattre à l’export. « Avec les prix élevés, les vins français sont fragiles » explique Florian Ceschi. Dans ce contexte, la proposition de la coopération de créer des volumes dédiés aux vins sans IG est-elle une bonne idée ? La question du positionnement prix donne la solution à cette question. « Si les prix d’entrées de gamme restent près proches de ceux des IGP, la création de volumes dédiés ne changera rien » estime Florian Ceschi.