Un courrier en provenance des Etats-Unis parvint un jour au domaine de la Romanée-Conti » racontent Sylvain Torchet et Jacques Rouvière dans leur recueil Tchin-Tchin (paru cet été aux éditions Féret). Cette lettre avait la particularité d’être « accompagnée d’un peu de terre et quelques cailloux. L’expéditeur, un amateur américain racontait qu’en se promenant un peu auparavant dans ce vignoble prestigieux, il avait osé s’aventurer par-dessus le muret pour y prélever une poignée de terre. » Cet innocent souvenir pédologique serait à l’origine d’une véritable malédiction poursuit l’histoire : « sa voiture de location refusa de démarrer, son avion de retour faillit bien s’écraser au décollage, et des soucis de santé affectèrent ses proches ».


Se sentant poursuivit par « ce geste sacrilège, [l’amateur américain] demandait donc que l’on rende à sa terre d’origine ces quelques cailloux calamiteusement dérobés. Ce qui fut fait » rapportent Sylvain Torchet et Jacques Rouvière. Qui concluent malicieusement que « l’histoire ne dit pas si les ennuis du monsieur s’arrêtèrent là »