ur les sept premiers mois de 2016, l'Hexagone a exporté 11,5 millions d’euros de plants de vigne, selon les statistiques douanières récoltées par la Fédération Française de la Pépinière Viticole (FFPV). En repli de 5 %, les expéditions nationales restent coincées sur un palier de 11 à 13 millions d’euros, constate Miguel Mercier, le vice-président de la FFPV en charge de l’export. « Il ne faut pas oublier qu’il y a une dizaine d’années, nos exportations s’élevaient à 50 millions d’euros » souligne-t-il.
La réduction des expéditions de plants français se fait essentiellement sur les pays tiers, qui ne pèsent justement plus que pour un tiers des échanges expéditions françaises. Si les principaux marchés sont aujourd’hui le Maroc, le Canada, la Suisse ou le Mexique (à plus de 100 000 € chacun), les vignobles un temps prometteur, comme l’Argentine ou le Brésil, ont vu leurs commandes considérablement baisser. La conséquence directe de la mise en place de barrières sanitaires. « Ou plutôt des contraintes protectionnistes » lâche Miguel Mercier. Ces complications pèsent donc sur le développement du grand export, même si la FFPV se félicite d’avoir ouvert le marché indonésien et travaille sur celui ouzbek (et toujours sur les destinations chinoises et turques).
En parallèle, la demande européenne reste conséquente. Les marchés historiques que sont l’Italie et l’Espagne concentrent ainsi la moitié des exportations françaises. Le développement des vignobles septentrionaux est également visible avec la demande soutenue du Royaume-Uni ou de la Belgique.


De janvier à juillet 2016, les importations françaises de plants de vigne affichent un fort recul, de -22 % par rapport à l’an passé (pour 8,1 millions €). Si l’essentiel des achats ont été réalisés, l’année n’est cependant pas finie nuance la FFPV. Pour le syndicat, les importations restent sur une tendance croissante, alors que les exportations restent enrayées. Avec une balance commerciale en repli, les nouvelles sont loin d’être positives*.
Nul doute que ces éléments seront au cœur des échanges lors du prochain congrès de la FFPV, qui se tient du 19 au 21 octobre prochain à la Cité du Vin de Bordeaux. « Mais il faut rester optimiste, on peut oser espérer qu’un jour la tendance s’inversera. Les fondamentaux sont toujours là » martèle Miguel Mercier. « Depuis cinq ans la pépinière française augmente ses mises en terre. Le réseau export est toujours travaillé et peut être réactivé. Le plan de compétitivité nous permet de mécaniser la production et de réduire les coûts » liste-t-il.
* : Il faut cependant noter que les pépiniéristes français se sont dernièrement plus concentrés sur le marché national (qui représente 90 % de la commercialisation de plants français).