ans son dernier bulletin d'information, la Fédération française des pépiniéristes (FFPV) fait le point sur les exportations de plants, de porte-greffes et de greffons, pour l'année 2015, à partir des chiffres des douanes. Les valeurs sont en diminution par rapport à 2014, pour les plants de vigne comme pour les bois.
Les ventes 2015 de plants français exportés ont représenté un chiffre d'affaires de 10,9 millions d'euros, contre 12,9 millions en 2014, 11,27 millions en 2013 et 13 millions en 2012. A l'inverse, les importations continuent de progresser, pour atteindre 7,8 millions d'euros cette année. « Il y a toujours une érosion des ventes, commente Miguel Mercier, responsable export à la FFPV dans le bulletin. […] On ne peut que constater que la marge encore positive du solde des exportations tend à se réduire comme peau de chagrin. La tendance de la courbe depuis quinze ans laisse penser que notre solde du commerce pourrait devenir négatif sur ce segment sans un sursaut compétitif de notre profession ». Les pépiniéristes français perdent en compétitivité vis-à-vis notamment de l'Italie, d'où proviennent 80% des plants importés. Les quantités exportées sont également en baisse du fait de "la priorité de la pépinière française à servir d'abord et avant tout la viticulture nationale dans des années de demande soutenue", ajoute David Amblevert, président du syndicat.
Concernant les boutures et les greffons, la valeur des exportations est passée de 5,9 millions d'euros en 2014 à 5,17 millions d'euros en 2015. Mais le niveau reste supérieur à 2012 et 2013, relativise la FFPV. La valeur des importations, même si elle progresse doucement au fil des ans, reste très en-deçà, à 875.000 euros. « Le solde exportateur positif est donc largement significatif », se satisfait Miguel Mercier.
[crédit photo: J Cassagnes]