Plus efficace

Des drones utilisés pour la prospection de la flavescence dorée

a chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône expérimente le survol de vignoble par des drones pour détecter les foyers éventuels de flavescence dorée. L’essai concerne quarante hectares. Il a débuté fin août et s’achèvera mi-octobre. « Actuellement, les campagnes de prospection de la maladie s’effectuent de manière piétonne, a expliqué Sébastien Attias, responsable technique à la chambre d’agriculture, lors d’une présentation du projet au domaine du Vallon des Glauges, à Eyguières (13) le 27 septembre. Mais, cette méthode est coûteuse. » 60 000 € par an pris en charge par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône depuis trois ans. Dix personnes ont été recrutées à cet effet, auxquelles s’ajoutent des viticulteurs, des techniciens et des bénévoles. En 2015, 450 professionnels ont, ainsi, été mobilisés sur le terrain. Ils ont prospecté 7 000 ha de vignoble, soit 28 000 km parcourus.

Plusieurs survols d'une même parcelle

« L’utilisation des drones permet de diviser le temps et le coût de la prospection par quatre, poursuit Sébastien Attias. Nous avons mis en place trois essais, sur zone très infestée, moyennent infestée et saine. Les résultats sont concluants. » Les données relevées à la suite du passage des drones ont été croisées avec celles effectuées sur le terrain. « C’est concordant, poursuit Sébastien Attias. Les drones ont repéré les foyers détectés par les professionnels. » « Ils présentent un intérêt supplémentaire, indique de son côté Moustafa Kasbari, dirigeant de la société Atechsys, conceptrice de drone et partenaire du projet. Ils peuvent survoler les vignes à plusieurs reprises. La flavescence dorée est une maladie qui progresse vite. Ainsi, des foyers sont apparus dans certaines parcelles de vigne quatorze jours après le premier survol. »

Deux types de drones ont été testés. Du matériel dit « low cost » équipé de caméras optiques simples et du matériel plus sophistiqué doté de caméras multispectrales. Plus puissantes, elles permettent de prospecter une quarantaine d’hectares en une journée, contre 18 pour les premières. Leur coût est aussi plus élevé entre 25 000 et 30 000 € l’équipement (aux alentours de 1 000 € les premières.) « Cet essai va nous permettre de valider l’efficacité de la prospection de la flavescence dorée par drone et de mettre en place un protocole que nous présenterons aux professionnels d’ici la fin de l’année », souligne Sébastien Attias.