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Nous venons de finaliser notre première acquisition de vignoble dans le Languedoc-Roussillon », a annoncé Guillaume Ryckwaert, le P.-D.G. de Raphaël Michel, l’entreprise spécialisée dans la vente de vin en vrac, à Piolenc (84), lors d’une conférence de presse le 22 septembre dernier. Il s’agit de 46 ha de vignes plantés sur la commune de Limoux en IGP pays d’Oc. « Nous sommes en retard dans notre logique d’acquisition dans cette région, enchaîne le dirigeant. D’autant que les IGP de cépage, du pays d’Oc et du Sud-Ouest, représentent aujourd’hui 60 % de notre activité, avec un fort développement à l’international. » La part des côtes-du-Rhône, autrefois le socle de l’activité, a diminué de 50 à 30 %. « La hausse des cours dans cette région, conséquence des dernières petites récoltes, nous a conduit à réorienter notre sourcing dans d’autres bassins de production. »
Avec ce rachat à Limoux, l’entreprise possède désormais 400 ha en propriété, dont 300 ha dans la vallée du Rhône méridionale et en Provence et une cinquantaine d’ha au Chili. « Nous avons lancé ce processus de rachat de vignoble, voilà cinq ans afin de sécuriser nos approvisionnements tant en quantité qu’en qualité, précise Guillaume Ryckwaert. Dans cette même optique, nous avons mis sur orbite une activité d’achat de raisins. »
Pour la mener à bien, le négociant a investi dans deux sites de vinification qu’il exploite via sa filiale Dolia. Le premier à Visan (84) en 2013, le second dans l’ancienne cave coopérative St-André de Roquepertuis, dont il a repris les installations cette année sous forme de contrat de location. « Nous devrions vinifier 80 000 hl cette année au sein de ces deux pôles, dont 60 000 hl à Visan », indique le responsable qui vise les 100 000 hl à moyen terme. « Nous allons continuer à investir dans la modernisation de ces sites, ajoute-t-il. D’ici l’an prochain, nous aurons investi 4,5 millions d’euros. » Quant aux raisins produits à Limoux, ils seront vinifiés par une cave coopérative audoise avec lequel le négociant a signé un accord de partenariat.
Ces acquisitions de vignoble, d’une part, et ces achats de raisins d’autre part, représentent 10 % du volume brassé par l’entreprise (900 000 hl). « Nous aimerions faire davantage, souligne Guillaume Ryckwaert. Mais ces investissements sont coûteux. » En 2013, l’entreprise a d’ailleurs procédé à une levée de fonds de 50 millions d’euros sur trois ans en faisant rentrer MBO Partenaires dans son capital et avec l’appui financier d’un pool de banques.
Son site de Piolenc, où elle prépare et assemble vins en vrac, va également faire l’objet d’investissement. Un projet d’extension de cuverie de 20 000 hl est programmé pour 2017 pour un montant de 1,5 million d’euros. Il porterait la capacité du site actuel à 120 000 hl.
