ur l’année mobile s’achevant avec juin 2016, la filière de production des vins et spiritueux a enregistré seize défaillances d’entreprises. Ce qui représente une augmentation de 130 % par rapport aux sept dépôts de bilan enregistrés fin juin 2015, selon les données de greffes consolidées par le cabinet Ellisphere.
Malgré cette forte hausse, les entreprises vitivinicoles restent plus fiables que la moyenne estime Max Jammot, le responsable du pôle économique d’Ellisphere. « Globalement, nous remarquons que l’industrie de la viande, le négoce de produits alimentaires, les vins et spiritueux sont les branches les moins impactées par les défaillances » explique-t-il. « A contrario, les fabricants sont les plus touchés ; guerre des prix avec la grande distribution, volatilité des cours des matières premières, contraintes réglementaires érodent leur marge brute et affectent donc leur rentabilité. »
Avec 3225 entreprises actives dans la production de vins et spiritueux en France, le taux de défaillance 2015-2016 s’élève en effet à 0,5 %. Quand il est de 2,3 % pour l’ensemble du secteur agroalimentaire (composé de 78 334 sociétés). Ce début d’année, la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (COFACE) rapportait que de 2006 à 2015, le vignoble n’a enregistré que 43 défaillances d’entreprises du secteur.