Des paillettes d’or dans des vins, ça s’est déjà vu. Mais je n’ai pas connaissance d’autre barrique recouverte d’or » s’exclame Quentin David, le responsable commercial de GD Industries. Breveté par le constructeur de cuves et la maison commanditaire, les champagnes Leclerc Briant, ce modèle unique a ses parois intérieures revêtues de deux micromètres d’or 24 carats, comme en joaillerie. Sa réalisation s'est apparentée à un vrai défi technique. Le support en inox ayant été conçu sur-mesure, afin d’être démonté lors de l’électrolyse déposant la couche d’or, tout en assurant une étanchéité et une herméticité recherchée par la maison champenoise, certifiée en bio et biodynamie.


« Dans l'approche biodynamique de l'élaboration des vins, l'or est associé à l'élément feu, au feu des fermentations alcooliques » explique Hervé Jestin, le consultant des champagnes Leclerc Briant. « L'idée était de rechercher une fermentation au contact de l'or, tirant ainsi parti de la résonance de ce métal avec le milieu fermentaire » précise-t-il qui attend désormais d’élever dans les conditions les plus pures possible un vin de base champenois. Le premier essai aura lieu en 2016 sur une sélection parcellaire. Mais avant cette mise en situation, le prototype sera exposé lors du prochain salon Vinitech (du 29 novembre au premier décembre à Bordeaux).
S’il est tenu secret, « le prix n’a rien à voir avec celui d’une barrique en inox classique » glisse Quentin David. A noter qu’en terme de surenchères, il sera difficile d’aller plus loin que le revêtement intérieur. L’or étant un métal ductile, il apparaît techniquement impossible de réaliser une barrique en or massif.