raditionnelles en Champagne, les vendanges manuelles ont peu évolué, constate le Comité technique de Champagne. Mais impossible de les caractériser à l’aide d’indicateurs. Depuis 2014, le Comité technique s’est donc mis en tête de disséquer tous les aspects de la récolte, et notamment l’égrainage durant la cueillette. « En moyenne, 5 % de l’appellation reste au sol après la cueillette » explique-t-il dans Le vigneron champenois.
L’égrainage est variable suivant le millésime. Mais, plus surprenant, un cépage ne s’égraine pas plus qu’un autre. « Alors qu’en 2014, l’égrainage semblait minime, nos comptages de baies au sol, après le passage des vendangeurs, ont tout de même montré des pertes conséquentes, notamment pour les chardonnays, tandis que les meuniers étaient beaucoup moins sensibles. En 2015, à l’inverse, ce sont les meuniers qui pulvérisent les scores avec 665 kg de baies tombées au sol par hectare » souligne Le vigneron champenois.
Après la cueillette, le Comité technique de Champagne a également observé la dégradation des grappes lors du transvasement de la vendange des paniers aux caisses. Ils ont déterminé deux modalités : un versement « doux », effectué avec précaution ; et un versement « normal », correspondant à un versement rapide. En moyenne, 12 % de baies se détachent et tombent au fond des caisses où elles s’oxydent. Selon les cépages, la différence entre les deux modalités va du simple au double. Le chardonnay perd 6 % de baies en modalité douce et 16 % en modalité rapide. De quoi, repenser l’organisation du chantier de vendange, en augmentant peut-être le nombre de personnes au débardage, afin qu’ils aient davantage de temps pour réaliser le versement… et y mettent davantage de soin.