Toute revendication de vin rosé au label Pays d’Oc IGP pour la campagne 2016 devra obligatoirement être assortie du contrat d’achat correspondant » pose sans ambages l’Interprofession des Vins Pays d'Oc IGP (InterOc). Votée en assemblée générale ce 4 août, cette mesure était évoquée depuis juillet, afin d’équilibrer l’offre en vrac de rosés avec la demande des marchés. Ce cadre ne concerne pas les opérateurs sous contrat triennal ou destinant leur production à de la vente directe.
« Le risque de pénurie que nous avons frôlé à la fin de la campagne dernière en rouge, est aujourd’hui écarté. Ce risque ne doit pas se reproduire » explique un communiqué d’InterOc. L’interprofession compte ainsi inscrire durablement le retour à la normale entre production de rouges et de rosés. Ce rééquilibrage a été amorcé lors de la campagne dernière au prix de tensions sur les rouges (frôlant la rupture de stock, les cours sont montés en moyenne de 3 %, à 93,31 €/hm) et de surplus sur les rosés (le poids des disponibilités a fait descendre de 2 % le prix, à 88,4 €/hl).
La règle d’organisation du marché fixée par l’interprofession doit prévenir toute tentation opportuniste. Il faut rappeler qu'avec l’effet d’aubaine, le millésime 2014 avait produit 1,7 million d’hectolitres de rosés, un record pour la catégorie. En 2015, la production totale de Pays d’Oc IGP s’est globalement élevée à 6,5 millions hl (+10 % par rapport à l’an passé), dont 1,4 million hl de rosé (-16 %) et 3,4 millions hl de rouge (+22 %).
Sur la campagne 2015-2016, Inter Oc annonce un record de volumes contractés (avec 5,6 millions hl, +8 %), en écho à des volumes certifiés records (6,5 millions hl, +10 %). Le chiffre d’affaires a également atteint un nouveau sommet, avec 539 millions € (+11 %). Au premier août, les stocks couvrent 8 mois de besoin pour les rouges et 6 mois pour les blancs et rosés. Cette campagne aura ainsi permis une reconstitution du stock outil se félicite Inter Oc, qui précise que « ce niveau de stock est aujourd’hui normal et ne doit pas engendrer une inquiétude sur les négociations à venir ».
Les vendanges languedociennes s’annonçant tardives, Inter oc estime que les premières transactions de vrac pourraient ne débuter qu’à la mi-novembre.