onnant un compte-rendu exhaustif du dernier conseil d’administration de la Fédération Française de la Pépinière Viticole (ce 29 juin au Grau-du-Roi), le dernier numéro du bulletin d’information Le Pépiniériste dresse un tableau très contrasté de la dernière campagne de plantations. On y trouve en effet des situations régionales aux antipodes. En Alsace ou dans le Centre, les fortes pluies ont fortement entravé, et reporté, les plantations (la majorité des plants restant encore en chambres froides). Aors qu’à Cognac, en Vaucluse et en Savoie, il ne reste plus (ou presque) de plants. Et le vignoble bordelais se distingue de nouveau par son fort taux de plantations tardives note le syndicat local.


Au terme des travaux de plantation, de nombreux adhérents de la FFPV ont également enregistré une hausse des quantités de plants retournés. « Par crainte de manque de plants, certains viticulteurs ont surcommandé » explique Patrice Gentié, le secrétaire général de la FFPV, dans son édito. « Certes, l’attitude de nos clients n’est pas admissible. Mais nous avons notre part de responsabilité. Car, dans la majorité des cas, nous reprenons les plants sans rien dire » ajoute le pépiniériste lotois, qui souligne que les contrats actuels peuvent déjà assurer des indemnités.
Ainsi, en Bourgogne, les pépiniéristes ont mis en application l’article 6 de leurs Conditions Générales de Vente, qui facture 30 centimes d’euro/plant retourné les frais de remise en culture (les coûts de transport étant de plus à la charge du client).
Si la plupart des pépinières sont passées entre les gouttes des aléas climatiques de ce millésime (gels et grêles), elles s’inquiètent de l’impact d’une récolte 2016 annoncée en repli dans de nombreux bassins viticoles. C’est notamment le cas du syndicat bourguignon, qui note qu’il s’agirait de la troisième petite récolte d’affilée. Quant à la disponibilité de plants pour la prochaine campagne, on retrouve de nettes différences entre les zones prévoyant des difficultés, comme les parcelles sinistrées dans le Centre ou desséchées dans le Sud-Ouest, et les perspectives prometteuses en Bourgogne, Cognac, Champagne, Gironde…