vec une belle récolte qualitative attendue en Espagne autour de 48 millions d’hl, une vendange satisfaisante en Italie autour de 46 millions d’hl et une récolte française en repli à 44 millions hl, les représentants des caves coopératives des trois pays européens voient un marché européen équilibré pour la campagne 16/17. « Les stocks sont tout à fait sain, sauf sur les rosés français. Il n’y a aucune raison pour que les prix diminuent. Globalement, les prix devraient se maintenir » assure Thierry Coste, président du Comité vin du Copa-Cogeca, suite à la rencontre entre les représentants des caves coopératives des trois pays.


Au-delà de cette analyse conjoncturelle, les coopérateurs européens se sont penchés sur la question des prix des vins sans indication géographique. « Il n’y a pas qu’en Espagne que le problème existe, en Italie aussi certains prix sont faibles à 37 euros/hl » constate Thierry Coste. Partageant donc la même inquiétude, les coopérateurs souhaitent étudier les moyens disponibles pour que « les prix se relèvent afin d’assurer un revenu au producteur » explique Thierry Coste. Tout cela sans tomber dans l’entente, interdite par le droit de la concurrence européen. « L’Espagne envisage de mettre en œuvre des mesures techniques dès cet automne ». Elles pourraient prendre la forme de mesures qualitatives en travaillant sur le choix de la vendange et sur les méthodes de vinification.
Au niveau européen, les coopérateurs se sont promis d’explorer les mesures de gestion envisageables. Et Thierry Coste de remarquer : « il ne faut oublier que la fin de l’enrichissement à fait basculer 4 millions d’hl de vin de table sur le marché ».