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Philippe Pellaton « scandalisé » par les propos du négoce
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AOC Côtes du Rhône
Philippe Pellaton « scandalisé » par les propos du négoce

Les contrats vrac passés sur la base d'acomptes en appellations Côtes-du-Rhône sont au cœur d'une polémique entre production et négoce. Après la remise en question du mode de calcul des cotations interprofessionnelles par Etienne Maffre, président du négoce rhodanien, Philippe Pellaton, le représentant de la viticulture, réagit et dément.
Par Juliette Cassagnes Le 04 juillet 2016
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Philippe Pellaton « scandalisé » par les propos du négoce
Philippe Pellaton représente la viticulture au sein de l'inteprofession rhodanienne - crédit photo : J Cassagnes
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hilippe Pellaton a souhaité réagir aux propos tenus par le président du négoce de la Vallée du Rhône, Etienne Maffre, au sujet des cotations interprofessionnelles « erronées » du fait de la non-prise en compte, pour leur calcul, des contrats passés sur la base d'acomptes. Le président du syndicat des Côtes du Rhône reconnaît volontiers que leur part tend à augmenter rapidement ces dernières années et qu'il reste un « travail » à faire sur le sujet: « C'est déjà sur la table et en discussion: il s'agit de pouvoir les intégrer dans les modèles d'analyses économiques de l'interprofession, précise celui-ci. Même si elles sont à fiabiliser, les cotations sont bien le reflet des transactions interprofessionnelles », assure t-il.

Des chiffres pris à titre d'exemple

En revanche, le responsable professionnel dénonce fermement le fait que les volumes passant au travers des mailles du filet concernent des vins « premiers prix », qui, de facto, entraînent une sous-estimation de la cotation interprofessionnelle. « La majorité de ces contrats effectués sur la base d'acomptes sont de type pluriannuel, effectués sur une base partenariale, avec donc des prix pratiqués à la moyenne des mercuriales, voire même parfois revalorisée...Donc tout, sauf à 120€/hectolitre », indique Philippe Pellaton. « Qui irait s'engager sur un tel prix sur plusieurs années ? interroge celui-ci. Ou alors, le négoce détient des informations que la production n'a pas? ». Pour étayer son argumentation, le responsable professionnel rappelle également qu'aucun contrat « spot » à 120€/hl, « le contrat le plus dégradé qui existe », n'a été enregistré pendant toute la campagne. « Il y a des choses qu'il ne faut pas dire, cela me fait bondir », s'emporte celui-ci.

En réponse à cette interrogation, Etienne Maffre tient à préciser qu'il ne s'agissait que de chiffres pris à titre d'exemple. « Je n'ai aucune certitude que l'ensemble du volume concerné soit sur une telle base de prix, affime t'il. Le but était de montrer et de dénoncer que le fait que presque un tiers des volumes échangés échappent à ce jour au calcul de la moyenne du cours interprofessionnel peut biaiser celle-ci de façon non négligeable ».

Une tentative pour faire baisser les prix

Le président du syndicat se dit par ailleurs « scandalisé » et « consterné » que le négoce considère les indicateurs économiques communiqués par l'interprofession comme faux, « alors même que le négoce en a la présidence ». Quant à la « non-communication » des prix définitifs de ces contrats passés sur la base d'acomptes, le viticulteur répond que cela n'est pas du ressort de la production, mais bien de l'interprofession, qui ne les demande pas... « Côté vignerons, il n'y a aucune volonté de ne pas les communiquer », précise t-il. A travers ces propos, Philippe Pellaton ne voit donc qu'une « opération de communication destinée à déstabiliser les opérateurs et à faire baisser les cours ». Il compte réclamer, de la part du président de l'interprofession, Michel Chapoutier, un démenti officiel et que celui-ci réaffirme à tous les opérateurs que « les indicateurs interprofessionnels sont fiables ».

Interviewé à son tour, Etienne Maffre souhaite calmer le jeu, répondant ne va avoir souhaité créer de polémique. Il tient à rappeler que «l'interprofession était saisie de ce problème ponctuel, qui ne remet nullement en cause la globalité des indicateurs économiques communiqués par l'interprofession», et précise « ne pas avoir pas de doute sur le fait qu'une solution soit trouvée prochainement pour améliorer les choses ».

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