our la première fois en 2015, deux nouveaux virus de la vigne ont été découverts en France, par deux équipes de recherche, celles de l’Inra de Bordeaux et de Colmar, annonce l'Inra sur son site internet. Ils pourraient être associés à des pathologies affectant les vignes françaises.
Le premier est le « Grapevine Pinot gris virus » (GPGV). Il a été identifié sur des plants de Merlot de la région bordelaise ainsi que sur d’autres cépages provenant de diverses régions (Alsace, Languedoc Roussillon) en particulier des plants de Carignan. Les plants affectés montrent des symptômes foliaires : déformation, aplatissement et coloration jaune, rabougrissement avec entre-noeuds courts, pouvant rappeler ceux du court-noué. La contribution du GPGV à ces symptômes reste cependant à établir, indique l'Inra.


Ce virus est proche proche du « Grapevine berry inner necrosis virus » (GBINV), un virus décrit au Japon et dont la transmission se fait par un acarien. Les recherches en cours essaient donc d’évaluer si les deux types d'acariens rencontrés chez la vigne en Europe (ceux de l'érinose) sont susceptibles de le transmettre. Ce virus a, par ailleurs, été récemment décrit en Italie comme épidémique et associé à des symptômes rappelant la maladie du court-noué, mais il a également été identifié en Slovénie, Slovaquie, Grèce, République tchèque, Corée du Sud ou encore Turquie.
Le second est le « Grapevine red globe virus » (GRGV), identifié sur des plants de Cabernet Franc provenant de la région bordelaise ainsi que sur des cépages de diverses régions. Il pourrait être associé à des symptômes rappelant la marbrure de la vigne causée par le Grapevine fleck virus (GFkV), caractérisée par un éclaircissement des nervures, voire un enroulement de la feuille. Les données moléculaires ont permis la mise au point de tests de détection spécifiques et sont actuellement utilisés pour apprécier la prévalence de ce virus dans les collections de cépages et porte-greffes de vigne, indique également l'organisme de recherche.
Le GPGV et le GRGV ont ainsi été mis en évidence grâce à l’utilisation du séquençage haut-débit et à l’analyse bioinformatique des séquences obtenues.