es vendanges 2016 finies, les producteurs de Nouvelle-Zélande ont le sourire aux lèvres. La météo clémente, ensoleillée mais pas trop caniculaire, aura permis une ample récolte. Avec une production de 436 000 tonnes de raisins, la récolte de l’archipel est en hausse de 34 % par rapport à l’an dernier. Qualifiée de petite, avec 326 000 tonnes de raisin, la vendange 2015 est pourtant du niveau du millésime 2013, à l’époque jugé « inoubliable ».
La récolte 2015 avait eu le tort d’arriver après le millésime record de 2014 (respectivement 445 000 et), et de créer un contexte de pénurie de vins. « L’an dernier, nous avons constaté une forte croissance de la demande sur nos marchés clés, ce qui a exacerbé les contraintes d’approvisionnement suite à la petite récolte 2015 » estime, dans un communiqué, Philip Gregan, le PDG des Vignerons Néo-Zélandais (NZW).
« Le rebond de production en 2016 est une autre source de stimulations pour nos ambitions à l’export. Cette récolte nous permet de rester sur les rails de notre objectif : exporter 2 milliards de dollars néo-zélandais en 2020 » se félicite Philip Gregan. Ce but est particulièrement ambitieux, les expéditions de la Nouvelle-Zélande s’étant élevées à 2,09 millions d’hectolitres de vins pour 1,42 milliard de dollars en 2015 (soit 900 millions d’euros). Si le dernier rapport de la Rabobank conforte l’idée d'une success-story durable pour les vins néo-zélandais, il alerte également sur la fragilité de son équilibre entre l’offre et la demande : « la succession de plusieurs millésimes généreux pourrait complètement déstabiliser le marché ».
Avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande fait office de vignoble miraculé sur le millésime 2016. Des baisses conséquentes sont annoncées en Afrique du Sud, en Argentine et au Chili (cliquer ici pour en savoir plus sur ce millésime en hémisphère sud).