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Gel en Bourgogne
Pourquoi le Crémant pourrait être plus fortement impacté que les autres appellations...

Le gel du mois d'avril a occasionné de sérieux dégâts sur les vignes bourguignonnes. L'impact sur l'appellation Crémant de Bourgogne risque d'être plus important que pour les autres, car sa production nécessite de plus hauts rendements pour être rentable. Explications.
Par Juliette Cassagnes Le 16 juin 2016
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Pourquoi le Crémant pourrait être plus fortement impacté que les autres appellations...
La floraison est attendue vers la fin juin en Bourgogne. Elle sera déterminante pour le potentiel de récolte 2016 - crédit photo : J Cassagnes
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 Le gel aura un gros impact sur les Crémants », avait prédit il y a quelques semaines un courtier bourguignon interrogé sur la question des conséquences du gel sur la prochaine campagne vrac. Le Crémant peut en effet être produit dans toute la Bourgogne et le Beaujolais, et 70% de la production est écoulée sous forme de raisins ou de moûts, via le marché du vrac. Moins bien valorisé qu'en vin tranquille, sa production nécessite donc, pour être intéressante d'un point de vue économique, d'atteindre de plus hauts rendements que ceux des appellations en vins tranquilles : 78 hl/ha, contre 68 hl/hectare par exemple pour le Bourgogne blanc.

Or le gel qui s'est abattu sur une grande partie du vignoble bourguignon fin avril 2016 risque d'entamer sérieusement le potentiel de production, donc de conduire de nombreux viticulteurs à repenser leur stratégie de commercialisation en choisissant les marchés les plus rémunérateurs pour la récolte qui leur reste, au détriment de leurs contrats habituels en raisins ou moûts. Une prévision qui reste vraie seulement si les prix payés pour le raisin ou le moût se maintiennent au niveau actuel et ne s'envolent pas, ce qui serait logiquement envisageable... Mais pour Pierre du Couëdic, directeur de l'UPECB, cela ne devrait pas arriver : « Les prix, situés entre 1,50 et 1,60€/kg, sont déjà à un niveau élevé, la limite est déjà quasiment atteinte. Le négoce ne pourra pas acheter plus cher... Aller au-delà serait suicidaire car conduirait à un décrochage », estime celui-ci.

Attendre la fin floraison pour en savoir plus

Mais la prise en compte du seul critère économique n'est pas suffisant, ajoute également le directeur. L'aspect qualitatif, au moment de la récolte, sera également pris en compte dans la décision des vignerons. « Le gel va entraîner des maturités très hétérogènes et pas forcément optimales, avec des qualités de récolte pas toujours adaptées à l'élaboration de vins tranquilles de qualité. Ils feront alors peut-être le choix, au dernier moment, de privilégier une affectation de leur récolte en vin de base pour le Crémant, qui exige de plus faibles degrés », explique-t-il.

Les producteurs sont par ailleurs censés déclarer leur affectation parcellaire pour pouvoir produire du Crémant avant le 31 mars 2016, mais ils ont la possibilité de changer d'avis et de renoncer avant le 31 juillet de la même année. Or depuis le gel, seule une poignée d'entre eux l'ont fait. Les autres attendent sans aucun doute, et à juste titre, de laisser passer la floraison pour avoir une meilleure idée des futurs rendements et décider en conséquence... Plus d'éléments de réponse donc fin juin, quand cette étape cruciale pour la vigne sera passée.

Plus généralement, les conséquences du gel ne devraient de toutes façons pas affecter la récolte 2016 en Crémant de façon dramatique, estime le responsable : « Oui, il y aura un impact, mais très sévère, on ne pense pas », indique celui-ci. D'abord parce que les principaux secteurs d'approvisionnements des raisins destinés aux Crémants se situent dans des zones épargnées par le gel, le Mâconnais et le Beaujolais. Ces deux vignobles ont représenté à eux deux en 2015 plus de 65% des volumes de l'appellation. Ensuite, parce que dans les vignobles gelés, ceux de l'Yonne, du Châtillonais et des Côtes de Beaune et de Nuits, les vignes ont « redémarré ». « L'impact pourrait être moins fort que ce qu'on avait imaginé fin avril, de l'ordre de 20 à 30%, estime Pierre du Couëdic. Mais tant que la floraison n'est pas passée, on ne peut pas estimer précisément les pertes », rappelle ce dernier.

Rendez-vous est donc pris début juillet, pour en savoir plus. 

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