La France défend, et défendra, les AOC partout dans le monde. Et notamment dans le cadre des négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis » a clairement posé le président de la République, François Hollande, lors de son discours d’inauguration de la Cité du Vin (ce 31 mai à Bordeaux). « Dans cette discussion, il ne peut pas être question de sacrifier nos intérêts à l’obtention d’un accord. Nos appellations sont constitutives de notre patrimoine » a-t-il martelé, en chantre de la diplomatie des terroirs.
« Je ne chercherai pas ici à convaincre les vignerons de l’intérêt de la protection des Indications Géographiques. Ils en connaissent depuis longtemps les mérites et les avantages. Surtout ici, à Bordeaux » a glissé le chef de l’Etat. Une référence au déplacement à Pékin du ministre de l’Agriculture, qui va entériner la reconnaissance par la Chine de 45 indications géographiques girondines (après l’AOC Bordeaux en juillet 2015).
Présent lors de cette inauguration, « le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur a pris une position ferme fin 2015. Que le Président de la République dise la même chose renforce la position que les Indications Géographiques ne seront pas bradées dans les discussions du TTIP* » salue Bernard Farges, le président de la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à AOC (CNAOC).
Et « au-delà du symbole, l’inauguration de la Cité du Vin par le président de la République marque l’engagement de l’Etat sur la capacité de la France à communiquer sur le vin » souligne le viticulteur bordelais, qui rappelle la clarification de la loi Evin obtenue l’an dernier, lors de la venue de François Hollande pour inaugurer le salon Vinexpo.
* : Soit Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement (TTIP).