artie du port de Portes-lès-Valence il y a trois semaines, une péniche chargée de centaines de bouteilles de Vinsobres a bravé le mauvais temps pour venir s’amarrer lundi 30 mai sur les quais de la Seine, à Paris. Plusieurs vignerons de l’appellation y ont rencontré la presse spécialisée. L’occasion de lui faire goûter la cuvée « L’Essentiel », spécialement vinifiée pour les 10 ans du cru, et de dresser un bilan réjouissant.
En 2015, 85 vignerons ont produit 21 000 hl de Vinsobres. « C’est 7000 hl de plus que lorsque nous avons démarré, analyse Pierre Bonnefoi, président de l’AOP. L’appellation a encore de la marge. Nous ne sommes encore qu’à 50% de notre capacité totale à produire du Vinsobres. Nous allons poursuivre nos efforts de commercialisation pour continuer sur cette bonne lancée ». La quasi-totalité de la production est écoulée en bouteilles. Elles se vendent en moyenne à 7,60€, contre 5,80€ en 2006. Dans le même temps, le vrac a gagné 70€/hl. Il se négocie aujourd’hui autour de 257€/hl, « presque deux fois plus qu’un Côtes du Rhône classique », se réjouit Michaël Jaume, vigneron sur la commune. Aujourd’hui, 40 % du Vinsobres est vendu à l’export, principalement au Royaume-Uni. Les particuliers, les GMS et le circuit CHR se partagent équitablement les 60 % restant.
Pour l’avenir, les vignerons se sont fixés plusieurs objectifs. Ils souhaitent notamment augmenter la présence du Vinsobres en GMS. « C’est là que nous devons être si nous souhaitons que les gens nous connaissent », explique Richard Vernet, directeur commercial de la coopérative La Vinsobraise. L’appellation table également sur un développement de l’oenotourisme, et sur l’ouverture de nouveaux marchés à l’export, tels que les Etats-Unis ou l’Asie.