elon l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes), le fait que des consignes sur le port d’EPI pour les travailleurs soient inscrites noir sur blanc sur les étiquettes des produits n’est pas une initiative des industriels pour « se couvrir ». « C’est une demande qui a été ajoutée par le ministère de l’Agriculture lors de la signature des AMM (autorisation de mise sur le marché), et ce, même pour des produits dont l’évaluation scientifique par l’Anses et la firme ne réclamaient pas ces recommandations. Personnellement, je ne pense pas que la combinaison avec traitement déperlant soit LA solution (nous avons mené des études de confort et d’efficacité comparée en situation réelle), mais c’est celle qui est reconnue à ce jour comme efficace par l’Anses. »
Dans le cadre du programme Safe Use Initiative, l’UIPP et ses partenaires ont observé des salariés bordelais lors des travaux en vert. Ils ont pu constater que même après les délais de rentrée, il subsiste des traces de produits phytosanitaires sur le feuillage. Des contaminations cutanées sont donc possibles. Les mains, les avant-bras, les bras et le torse sont particulièrement exposés. À la suite de ce travail, le syndicat des firmes phytosanitaires a donc édité un guide des bonnes pratiques pour la sécurité des travailleurs en viticulture. Il y décrit les risques d’exposition lors des travaux en vert et donne des recommandations pour les limiter : respect des délais de rentrée, port de gants et de vêtements couvrants, mise à disposition d’une réserve d’eau pour que les salariés puissent se laver les mains avant de manger, boire, téléphoner…