n 2015, un adulte irlandais a consommé en moyenne 11 litres d’alcool pur (LAP). Soit une baisse de 0,7 % par rapport à l’an passé souligne le dernier rapport de l’économiste Tony Foley (Université de Dublin). Si la bière reste en Irlande la boisson alcoolisée de prédilection, avec 47 % des volumes, sa consommation continue de diminuer (-1,5 %, à 5,14 LAP). Représentant 27 % de la consommation irlandaise, les vins affichent une hausse notable (+2,2 %, à 3 LAP). Les spiritueux connaissent une même croissance (+1,9 %, à 2 LAP), alors que les cidres sont en repli (-7 %, 0,8 LAP).
Durable, le changement des habitudes de consommation irlandaises va dans le sens d’une décroissance progressive des quantités d’alcool absorbée souligne la Fédération Irlandaise des Boissons Alcoolisées (ABFI). En 2011, la consommation irlandaise d’alcool atteignait ainsi 11,7 LAP, soit 6 % de plus qu’en 2015. Mais le gouvernement irlandais vise une réduction bien plus rapide des niveaux de consommation, avec l’objectif de 9,1 LAP par habitant en 2020. Adoptée en décembre dernier, la loi de Santé sur l’Alcool se donne les moyens de cette ambition, avec la mise en place d’un prix minimum pour l’alcool, des restrictions sur les publicités et sponsorings…
Des mesures trop brutales et potentiellement contre-productive pour les producteurs et distributeurs d’alcool. « La filière des boissons est attachée à travailler avec le gouvernement sur la loi de santé publique pour trouver des solutions réalisables et efficaces » estime dans un communiqué Maggie Timoney, la présidente du Groupe des Industriels Irlandais des Boissons (et PDG de Heineken Irlande).