InterRhône a lancé depuis novembre 2014, sous l'impulsion de son président, Michel Chapoutier, un nouveau programme d'échange baptisé « Rhonexchange ». Celui-ci consiste à mettre en relation d'un côté des jeunes intéressés par le milieu viticole et une expérience à l'international et de l'autre, des domaines viticoles prêts à les accueillir. L'interprofession joue également un rôle de « facilitateur » dans l'organisation du voyage, des démarches administratives et réglementaires.
RhôneExchange permet ainsi à des jeunes lycéens ou étudiants français de partir effectuer un séjour ou un stage dans des entreprises australiennes, sud-africaines ou californiennes, prêtes à les accueillir. « Ces pays ont été choisis car ils cultivent les cépages rhodaniens », précise Françoise Dijon, responsable du programme chez InterRhône. Jusqu'à présent, deux jeunes français, leur BTS viti-oeno tout juste en poche, ont pu en bénéficier. Partis en début d'année 2016 en Australie, ils y ont effectué les vendanges et les vinifications, et sont toujours sur place. « Nous espérons envoyer prochainement 3 ou 4 autres candidats en Californie en septembre prochain pour les vendanges et en Australie en janvier 2017 », témoigne Françoise Dijon. Et comme son nom l'indique, RhôneExchange consiste aussi à accueillir en France de jeunes étrangers désireux d'acquérir une expérience viticole en France, dans un domaine de la Vallée du Rhône. Le programme leur propose donc des coordonnées de domaines prêts à les accueillir.


Mais après une année d'expérimentation, les organisateurs ont rencontré de nombreux obstacles, principalement celui du recrutement des candidats, à cause de problèmes de réglementations, de contraintes administratives ou encore de calendriers. « Le démarrage est un peu poussif, nous n'allons pas aussi vite que souhaité, reconnaît l'oenologue, déçue de pas parvenir à faire plus. Mais cela se fera petit à petit...Pour créer un réseau, il faut du temps ».
L'idée de départ de ce nouveau programme était « d'ouvrir les jeunes à la mondialisation, à l'internationalisation, à perfectionner leur anglais, des points devenus essentiels si l'on souhaite travailler dans le monde du vin, conclut Françoise Dijon...Mais à terme, RhôneExchange a aussi pour objectif de générer des vocations ». A travers ce nouveau programme, Michel Chapoutier vise en effet à attirer de nouvelles compétences et à préparer la génération future du vignoble rhodanien.