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En termes de prix, les cours sont très clairement fermes, avec le bordeaux rouge à 1 262 euros le tonneau fin mars 2016. Pour le cumul, sur les huit premiers mois de la campagne, on est à 1 230 €/tonneau. Ce qui représente une progression de 2 % par rapport à la campagne précédente », rapporte Jean-Philippe Code, le directeur du service économie du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux. À l’occasion de la dernière assemblée trimestrielle de la Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine, il faisait un point chiffré sur la fermeté de la campagne 2015-2016. Car, si la progression en valeur est légère, celle en volume est bien plus nette.
« Avec 1,12 million d’hectolitres, la progression est très importante pour le groupe des bordeaux rouges: +21 % », souligne Jean-Philippe Code. Le groupe des saint-émilion affiche également une hausse de 40 % (à 114 000 hl), celui des côtes +5 % (à 138 000 hl) et celui des blancs doux +2 % (à 23 000 hl). Les médocs et les graves enregistrent une baisse de 1 % (à 51 000 hl), tandis que les blancs secs accusent un repli de 3 % (à 207 000 hl). Au total, 1,69 million d’hectolitres de vins de Bordeaux et Bordeaux supérieur ont été échangés à la fin mars 2016, soit une hausse de 16 %.
Il faut noter cependant un repli global des transactions pour le mois de mars, avec 295 000 hl de retiraisons (-9 %), dont 247 000 hl en vrac (-3 %) et 49 000 hl en bouteilles (-31 %). « On observe que ce mois représente l’un des mois les plus bas enregistrés à cette période l’année. Il s’agit sans doute d’une période de transition », esquisse Jean-Philippe Code, qui relativise cependant la comparaison avec la campagne 2014-2015, encore affectée par la petite récolte 2013.
En effet, en 2015-2016, « on a bénéficié, au début de la campagne, de conditions plus favorables qu’à la précédente. Dans la mesure où le début de campagne est alimenté par les disponibles des millésimes antérieurs, à savoir 2013 pour le début de la campagne 2014-2015 », précise Jean-Philippe Code.
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