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Oui, le mancozèbe a encore un avenir
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Oui, le mancozèbe a encore un avenir

La société UPL a bon espoir que le mancozèbe soit réhomologué au niveau européen en 2018.
Par Christelle Stef Le 24 mars 2016
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Oui, le mancozèbe a encore un avenir
Thierry Lucat, le directeur général d'UPL France - crédit photo : Christelle Stef
«

 Non le mancozèbe n’est pas mort. » C’est ce qu’a déclaré d’entrée de jeu Thierry Lecat, le directeur général d’UPL France lors d’un colloque sur l’avenir de la molécule que la firme a organisé les 23 et 24 mars à Lyon (Rhône). Une centaine de distributeurs et de prescripteurs y ont participé. Le mancozèbe est en cours de réévaluation au niveau européen. Et, UPL a bon espoir qu’il soit réhomologué en 2018. « Oui, le mancozèbe sera présent l’année prochaine et dans les dix ans qui viennent. On y travaille », a insisté Thierry Lecat.

« On croit en la molécule », a poursuivi Daniele Ruccia, en charge des dossiers réglementaires au sein d’UPL Europe. Selon ses explications et au regard des définitions sur les perturbateurs endocriniens : « Le mancozèbe ne produit pas d’effets indésirables », a-t-il assuré. La firme a ainsi fourni dans le dossier de réhomologation des études montrant que le classement H361d (susceptible de nuire au fœtus – anciennement R63) n’était pas justifié. Elle espère donc que d’ici 2019 ce classement soit revu et que cette mention soit retirée. Cela aurait pour conséquence de réduire la RPD (redevance pour pollution diffuse) relativement élevée aujourd’hui, ce qui plombe les ventes de la molécule. « Nous souhaitons que le mancozèbe retrouve sa place sur le marché français avec un classement moins défavorable », a insisté Daniele Ruccia.

Indispensable pour gérer les résistances

Tout au long du colloque, des experts se sont succédé à la tribune pour expliquer combien le mancozèbe était important pour lutter contre les maladies fongiques en culture de pomme de terre, légumière, en arboriculture et bien sûr en viticulture.

En vigne, il est utilisé pour lutter contre le mildiou mais aussi le black-rot, l’excoriose et le brenner. « On va défendre ces usages et les étiquettes d’aujourd’hui », a indiqué Daniele Ruccia.

Aucun risque de résistance n’a, à ce jour, été mis en évidence pour le mancozèbe qui a un mode d’action multisite. Éric Chantelot, de l’IFV pôle Rhône-Méditerranée, a donc rappelé que cette matière active était très importante pour gérer les risques de résistance aux matières actives unisites, en tant que partenaire dans les produits formulés. C’est d’ailleurs le plus représenté puisqu’en vigne 20 produits antimildiou sont actuellement présents sur le marché en association avec du mancozèbe.

« La gestion de la résistance du mildiou en vigne a été fortement orientée par l’association des molécules unisite à des molécules multisites. Si jamais les produits multisites disparaissent, comment fera-t-on pour gérer les résistances ? »

Une dose de 1 600 g/ha par application

Autre question soulevée lors du colloque : est-ce qu’à la dose actuelle de 1 600 g/ha/application suffit à contrôler le black-rot en cas de forte pression ? Selon UPL, oui. Mais, dans ce cas, la persistance d’action du produit n’est que de 7 à 10 jours. « Lorsqu’il est appliqué de manière précise en préventif, à 1 600 g, le résultat est intéressant », a répondu un représentant de la firme. Et Éric Chantelot de préciser : « Vu l’importance du black-rot l’an passé, nous avons remis en place des essais dans lequel nous avons pris le mancozèbe comme référence. Nous aurons donc des données sur son efficacité à cette dose. »

Seul un point reste encore flou : la limitation du nombre d’applications. UPL a expliqué que les applications de mancozèbe étaient limitées à quatre par saison. Selon elle, en toute logique, il faudrait prendre en compte dans cette comptabilisation tous les produits contenant du mancozèbe. Mais selon un expert que nous avons interrogé à l’issue des conférences, la réglementation n’est pas claire aujourd’hui sur ce point et reste sujette à toutes les interprétations.

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Tous les commentaires (3)
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La r?daction Le 01 avril 2016 à 15:39:46
Pisani-Ferry, nous avons posé la question à la firme. Voici sa réponse : "Le mancozèbe est doté de la phrase H361 d (susceptible de nuire au fœtus). Il y a donc une suspicion de risque mutagène. Pour cette raison il est classé CMR 3"
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Pisani-Ferry Le 30 mars 2016 à 10:44:08
Bien dit, cher Dominique !! une question précise : est-ce une molécule CMR ou non ? (Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique) Réponse précise souhaitée
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Dominique Le 29 mars 2016 à 20:56:29
Le mancozèbe n'est pas mort. C'est ceux qui s'en sont servi depuis 30 ans qui sont morts.
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