L
a traditionnelle note technique "Maladies de la vigne" vient de paraître. Elle donne, pour la campagne 2016, les recommandations des services officiels pour prévenir et gérer les souches de mildiou, d’oïdium et de botrytis résistantes aux différents fongicides.
Cette année, le principal changement concerne l’amétoctradine, une matière active antimildiou. « En 2015, dans le cadre de son monitoring, l’Anses a détecté une souche qui a une résistance spécifique à l’amétoctradine, liée à une modification de la cible. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une résistance au laboratoire et il n’y a pas de perte d’efficacité au champ. Des études complémentaires sont en cours », précise Éric Chantelot, de l’IFV pôle Rhône-Méditerranée. Toutefois, par prudence, les services officiels préconisent donc aux viticulteurs de n’appliquer qu’un seul produit à base d’amétoctradine (Enervin, Privest, Resplend) au cours de la saison.
La note précise également que la résistance du mildiou aux QoI et aux anilides reste bien implantée. Les services officiels déconseillent toujours les QoI pour lutter contre le mildiou. Toutefois, ils précisent que ces produits gardent leur intérêt contre le black-rot. Dans ce cas, les viticulteurs peuvent envisager une application après la fermeture de la grappe. Pour ce qui est des anilides, il est recommandé de les limiter strictement à une seule application.
Concernant l’oïdium, la note introduit peu de changement. Cependant, pour les produits à base de SDHI (boscalid, fluopyram), elle met l’accent sur le fait que la résistance liée à ce mode d’action est en train d’émerger. Cette famille sera donc particulièrement surveillée en 2016.
Pas de changement non plus concernant le botrytis. La règle d’un seul produit par famille chimique et par an reste de mise, avec de préférence une alternance pluriannuelle.
Pour plus d’information, vous pouvez lire l’intégralité de la note ici
A lire aussi