e 8 mars à Paris, l’Association française de protection des plantes (AFPP) a organisé une journée d’information sur la réglementation des produits de la protection des plantes. Près de 300 personnes y ont assisté. Au programme : le point sur la nouvelle procédure d’homologation des produits, les CEPP (certificats d’économie de produits phytosanitaires), le dispositif de phytopharmacovigilance, le certiphyto…
Lors d’une séance dédiée aux questions, un distributeur champenois a interpellé l’Anses sur le sort qui a été réservé à l’aminotriazole. « Elle a été interdite de vente et d’utilisation le même jour (le 31 décembre 2015, NDLR) », a déploré Luc Truchon, de la CSGV. Aucun délai d’écoulement des stocks n’a en effet été prévu, ce qui suscite l’incompréhension des distributeurs et des viticulteurs.
« Il s’agit d’un dossier un peu compliqué. Les autorités de l’agence, compte tenu du caractère dangereux de cette substance active (elle est considérée comme étant un perturbateur endocrinien, NDLR) ont décidé d’anticiper son retrait », a répondu Marie-Christine de Guénin, de l’Anses. Et son collègue Claude Vergnet d’enfoncer le clou : « Le risque pour l'applicateur était inacceptable, même avec tous les équipements de protection possible. Dans ces conditions, l’agence se doit de retirer le produit sans délai. » À quelles données fait-il référence ? Nous n’en saurons pas plus…