n 2015, le vignoble anglais a exporté 250 000 cols de vins, pour un chiffre d'affaires de 4,2 millions d'euros rapporte le syndicat des Producteurs Anglais de Vins (EWP). Des chiffres que la secrétaire d'Etat à l'Alimentation et l'environnement compte décupler en cinq ans. Lors d'une table ronde ce 3 mars avec les professionnels du secteur, elle a posé comme objectifs pour 2020 d'exporter 2,5 millions de cols pour 39 millions ? de chiffre d'affaires, ce qui placerait la part de l'exportation à 25 % des volumes produits contre 5% aujourd'hui.
« Je n'ai pas le moindre doute que nous pouvons prendre les Australiens, les Français et les Italiens à leur propre jeu, en exportant davantage de nos pétillants de qualité dans le monde » pose Elizabeth Truss, qui avait tenu des propos quasiment identiques l'an dernier. Elle note cependant un effet d'aspiration momentané : « il n'y a jamais eu un moment plus excitant pour la filière anglaise du vin. Notre but est de soutenir l'ambition de nos producteurs à porter le drapeau des produits anglais à l'international ».
Pour soutenir ces ambitions, le gouvernement anglais estime qu'il faudra augmenter de 50 % la surface du vignoble anglais, le passant de 2 000 à 3 000 hectares. Afin de doubler in fine la production britannique, de 5 à 10 millions de cols. Pour soutenir le développement qu'il appelle de ses voeux, le gouvernement anglais s'engage à identifier pour les vignerons de nouveaux terrains propices à la viticulture. Quant au soutien à l'export, c'est tout le rôle de la nouvelle agence gouvernementale Great British Food Unit (lancée en janvier dernier).