alon Vinisud oblige, la master class de Philippe Faure-Brac met à l'honneur les cépages du pourtour méditerranéen. Invitant à un voyage cultivé, le meilleur sommelier du monde 1992 faisait découvrir les cépages identitaires des îles de la grande Méditerranée (mers Adriatique et Égée incluses) et tout leur potentiel gastronomique. « Les vins à personnalité ont des particularités qui donnent gastronomiquement de la matière à plus de personnalité » résume-t-il au détour d’un commentaire inspiré.
Chantre de la singularité, il propose ainsi des accords mets-vins aussi surprenant que l’orthographe et la prononciation des cépages dégustés. Sur un assemblage d'athiri et d'assyrtiko de l'île de Santorin, il projette ainsi un gaspacho ou une soupe froide. Pour un nerello mascalese de la Sicile, ce sera un canard rôti (« tant qu'ils ne sont pas tous abattus pour cause de grippe aviaire »). Des joues de bœuf avec des carottes violette fondantes sur un vin liquoreux croate, de l'île de Hva et de cépage Plavac mali…
Seul le biancu gentile corse n'a pas réuni suffisamment de matière pour supporter plus que des fruits de mer, il reste cependant « parfait pour l’apéritif ».
Si « certains cépages sont parfois repérés comme d'origine insulaire, ils sont souvent issus de mouvements et de croisements avec le continent » souligne dans un clin d'œil Philippe Faure-Brac.