ntitulant son communiqué de presse, « l’esprit de famille » le Salon des vins de Loire veut signer plus que jamais son appartenance au vignoble ligérien et sa proximité affichée avec les vignerons. « Ce salon est celui de la convivialité retrouvée » analyse Christian Groll, directeur d’Angers Expo, alors que les premiers stands étaient en train d’être démontés. Celui-ci tire un bilan positif du Salon, affichant sa confiance en la nouvelle formule qui mise sur une profusion de conférences, workshop, master class pour que « les acheteurs sortent plus instruits sur ce qu’est le vignoble et sur le millésime présenté ».


Le directeur valide également l’association de La levée de la Loire et de Demeter : « c’est un atout considérable pour le Salon ». Le visitorat y est aussi en hausse (ndlr : les chiffres de fréquentation n’étaient pas connus au moment de la rédaction de cet article). Et les exposants contents : « la typologie des visiteurs correspond bien à notre cible » constatait Mélanie Cunin, du Clos Melaric (Doué La Fontaine). Reste que certains s'interrogent sur l'équité entre les exposants du Salon des vins de Loire et ceux de La Levée de la Loire, le tarif d'entrée n'étant pas le même alors que tous bénéficient des mêmes visiteurs attirés à grand renfort de marketing, financé par le Salon des vins de Loire.
Christian Groll est également satisfait des espaces de dégustation. « Ils ont également bien fonctionné » poursuit le directeur. Et l’Open wine box (organisé par Vitisphere), espace de dégustation dédié au Bib, a accueilli 100 visiteurs par jour.
Du point de vue des exposants, la trentième édition laisse une impression mitigée. Sur le stand Terra Vitis qui regroupaient 12 vignerons, les échos étaient positifs. « Nous avons eu du monde tout au long du salon, de bons contacts. Nous touchons des cavistes et restaurateurs en recherche d’une certaine qualité mais aussi de volumes » explique Carole Diard, de la Chambre d’agriculture du Maine et Loire. Situé dans la zone des jeunes vignerons, le Château Guipière (Muscadet) est satisfait de ses premiers pas. « Notre Domaine vient d’être repris en octobre dernier. Nous avons revu tous les packaging et c’est la première fois que nous les présentons ». En appellation Cour Cheverny, le Domaine Derridan déplore le manque d’acheteurs international. « Angers n’est pas assez accessible » regrette-t-on.
Cette problématique export apparaît comme le talon d’achille du Salon. Et s’il reconnaît que le Salon n’a pas l’envergure d’un Prowein pour attirer les visiteurs internationaux, Christian Groll assure que des efforts sont faits et seront faits pour attirer les visiteurs internationaux. « Nous avons développé un service de rendez-vous BtoB. Une cinquantaine a été programmée cette année et nous amplifierons l’année prochaine ». Par ailleurs, une application mobile devrait être développée pour programmer la visite du Salon et assurer le guidage des visiteurs vers les stands grâce à la géolocalisation. « Le parc vient d’être rééquipé de connections internet très performantes » assure Christian Groll.
Par ailleurs, le Salon compte développer la communication sur les réseaux sociaux. « C’est un facteur déclencheur de visite » constate Christian Groll. C’est aussi un moyen d’attirer l’attention des influenceurs, une cible que le Salon soigne. Ils étaient 160 journalistes, un record dans l’histoire du Salon. Pour Sophie Fougeray, « ce travail auprès des influenceurs est essentiel pour rassurer les acheteurs ».
Les dates du prochain Salon des vins de Loire sont déjà connues : le salon se tiendra du 6 au 8 février 2017 à Angers, au Parc des Expositions. Le calendrier des salons ressemblera à celui de cette année, Millésime Bio aura lieu une semaine avant le salon ligérien.