evant alterner tous les deux ans entre le négoce et le vignoble, la présidence de l'interprofession bergeracoise resterait jusqu'en 2017 à la production. Exceptionnellement reconduit pour six mois en juillet dernier*, le vigneron Paul-André Barriat devrait être prolongé dans son mandat par l'assemblée générale du 25 janvier prochain. Portée par les deux familles, cette modification des statuts reporte l'alternance. Elle permettra à Paul-André Barriat d'achever la réorientation stratégique de l'interprofession. « Les résultats de l'étude prospective doivent être rendus dans le courant du premier trimestre 2016, en conséquence nous mettrons en place une nouvelle stratégie » annonce-t-il. Le deuxième axe de son mandat est la refonte de la communication des AOC de Dorgogne et du Lot-et-Garonne, autour des signes de qualité et de son territoire touristique, notamment le Périgord.


Les enjeux stratégiques ne sont pas maigres, alors que des opérateurs s'inquiètent du déférencement des vins de Bergerac en grande distribution, les cours ayant bondi depuis la petite récolte 2013. « Il est vrai que les prix ont augmenté, mais c'est le marché qui fait les cours » pose Paul-André Barriat, qui confirme cependant que « le départ de campagne est compliqué. Les cours se maintiennent, mais le marché est très calme. Notre objectif est de retrouver nos parts de marché. »
* : Il a été élu en juin 2013 à la présidence du Conseil Interprofessionnel des Vins de la Région de Bergerac (CIVRB), devenu IVBD depuis le rapprochement de Duras (en 2014).
Ce n’est pas la première fois que l’alternance des familles n’est pas respectée par l’interprofession bergeracoise. Entre 2003 et 2005, la viticulture avait cédé son tour au négoce (Patrick Montfort avait alors succédé à Philippe Barbier). « Il n’y a rien de révolutionnaire » conclut Paul-André Barriat.