ur le millésime 2015, les caves coopératives girondines viennent de revendiquer 1,21 million d’hectolitres de vins d’appellations bordelaises. Soit un repli de l’ordre de 3 % par rapport à 2014 selon la Fédération des coopératives vinicoles d’Aquitaine (FCVA), qui présentait ces données lors de sa dernière réunion d’information mensuelle. Par couleur, la production diminue légèrement pour les rouges (à 924 900 hl) et blancs (176 300 hl), mais elle chute nettement pour les rosés (à 112 900 hl, contre 155 000 hl en 2014, année de production record et de trop-plein de disponibilités).
À Bordeaux, la déception reste palpable en terme de quantités, mais la satisfaction est toujours plus affichée en terme de qualité. « La récolte 2015 était parfaite, on signerait pour qu’elle soit du même acabit tous les ans » rapporte Bernard Solans, le président de la FCVA. « On ne parlera pas du millésime du siècle, comme nous n’en sommes qu’au début, mais quoi qu’il en soit il est déjà dans le peloton de tête » estime-t-il.


Les données de la FCVA précisent l’idée d’un millésime 2015 dans la lignée de 2014, mais avec de fortes disparités selon les terroirs, et plus particulièrement le régime hydrique. « Selon les secteurs, les rendements peuvent accuser une baisse significative ou, au contraire, être très honorables », rapporte Pierre-Etienne Gazarro, le président de la Fédération girondine des vignerons, présent à la réunion de la FCVA. Si certains affichent une nouvelle production déficitaire, d’autres ont ainsi pu mettre en réserve un volume complémentaire individuel.
Pour les caves coopératives et particulières, l’objectif de la campagne 2015-2016 est le maintien à 1 200 € du cours moyen du tonneau de bordeaux rouge. Pour l’instant, ce plancher est bien respecté. Le cours du millésime 2015 est de 1 187 €/tonneau sur les cinq premiers mois de la campagne (et de 1 189 €/tonneau en décembre), selon les mercuriales du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Sur le début de campagne, les rosés se maintiennent également à 1 191 €/tonneau et les blancs à 1 224 €/tonneau.
D’août à décembre 2015, ce sont 705 000 hl de contrats en vrac qui ont été enregistrés par le CIVB, soit une hausse de 30 % par rapport à la précédente campagne. En avance par rapport aux moyennes décennales, cette campagne se place sous le signe d’un redémarrage des transactions de bordeaux.
L’ensemble des 50 caves coopératives adhérentes de la FCVA annonce une production totale de 1,78 million hl, soit une baisse de 1 % par rapport à l’an passé. Elle se situe à 163 200 hl de vins en Dordogne (+1 %), à 187 000 hl en Lot-et-Garonne (+8 %), 29 600 hl dans les Landes (+18 %) et 84 800 hl dans les Pyrénées Atlantiques (+9 %). « La production est globalement en baisse à Bordeaux, équivalente en Lot-et-Garonne et croissante en Dordogne, Landes et Pyrénées-Atlantique » résume Stéphane Héraud, premier vice-président de la FCVA.