ouclé et rendu il y a quasiment un an, le rapport sur les performances agro-économiques des vins sans indication géographique est gardé au secret par son commanditaire, l’Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de France (l’ANIVIN de France). Pour la première fois, des éléments de cette étude seront présentés aux opérateurs la filière ce jeudi 26 novembre, dans le cadre du Sitevi (parc des expositions de Montpellier). Ses deux principaux rédacteurs, le professeur Hervé Hannin (directeur de l’Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin, l’IHEV de Montpellier SupAgro) et le consultant Olivier Zebic (groupe Aliskor) participeront en effet à la conférence sur la « Réduction des coûts de production » (à 10h, Hall 5, salle A).
Animant les discussions, Hervé Hannin ne dévoile pas le coeur de son propos, mais annonce qu’« il y a deux problématiques, celle de produire à moindre coût et celle de produire à plus fort rendement. Pour une part ses objectifs sont compatibles. Mais pas toujours : on peut produire moins de volume à moindre coût, mais aussi produire plus pour un coût plus élevé. » Attisant les curiosités des uns, et les craintes des autres, ce travail sur des itinéraires techniques compétitifs doit nourrir la réflexion de développement d’une filière française plurielle explique le négociant Bruno Kessler (l’ancien président de l’ANIVIN de France, ayant commandité ladite étude). « La France s’est éloignée, à tort nous le pensons, de certains segments de marché et a laissé la place à ses concurrents » explique-t-il.
« En 2014, la France a importé 5 millions d’hectolitres de vins sans indication géographique, c’est énorme ! Une partie pourrait être approvisionnée par le vignoble français. Notre objectif n’est pas d’être le challenger des entrées de gamme espagnoles, mais d’avoir une offre transversale. Le marché existe, les questions sont : comment y être rentable et la filière veut-elle y aller ? » pose Bruno Kessler, qui participera à cette table ronde.
Décidément d’humeur communicative, l’ANIVIN de France organise une autre conférence montpelliéraine, le 26 novembre à midi (Hall B5, salle B). Son intitulé annonce la couleur : « Viticulture moderne, vignoble innovant et éco-responsable de vin de France. Ou comment maintenir le leadership de la France viti-vinicole à l’international. » Animée par son nouveau président (le gersois Serge Tintané) et sa directrice (Valérie Pajotin), cette conférence sera l’occasion pour l’ANIVIN de France de présenter ses trois axes stratégiques : développer l’image qualitative à sa catégorie, ses ventes et sa valorisation.
[Photo de l’entrée du SITEVI: SITEVI]