« Lorsqu'a été créée cette catégorie de vin en 2009, nous avions des espoirs, mais aussi quelques inquiétudes. Aujourd'hui, les résultats sont là et nos craintes sont en train de s'atténuer. » Les propos de Denis Verdier, représentant de la coopération viticole, résument bien l'état d'esprit qui régnait à la conférence de presse organisée par l'Anivin. Représentants de la production et négociants metteurs en marché de marques de vins de France ont affiché un satisfecit. Rappelons que la dernière-née des catégories de vins français permet aux « anciens vins de table » de mentionner le cépage et le millésime sur les étiquettes.
René Moreno, président de l'interprofession des vins de France, a dressé le bilan d'une « success strory commerciale » : en 2009-2010, lors de la première campagne de commercialisation des vins de France, les ventes de VDF avec cépage portaient sur 300 000 hl. En 2010-2011, le total des contrats de vente de vrac s'est élevé à 705 000 hl, soit + 135 %. La campagne actuelle atteint l'objectif d'un million d'hl. « On a multiplié par trois les volumes et, dans le même temps, on note une progression des cépages revendiqués par les indications géographiques protégées », a ajouté René Moreno. Le bouleversement annoncé par certains n'a donc pas eu lieu...
Comme cela était en revanche prévisible, c'est surtout à l'export que les VDF ont pris tout leur sens. Aujourd'hui, ce segment représente en volume 22 % des exportations françaises. Huit bouteilles sur dix qui partent à l'étranger restent en Europe avec « en tête l'Allemagne et le Royaume-Uni qui, à eux deux, absorbent 47 % des volumes de vins de France exportés », a précisé René Moreno.
Aujourd'hui, ils sont 664 opérateurs à avoir demandé leur habilitation à commercialiser des VDF : 80 coopératives, 434 caves particulières et 150 négociants.
Certains d'entre eux sont venus témoigner du succès remporté par leurs marques de vin de France. Tous ont confirmé qu'ils pensaient utiliser, pour la prochaine vendange, le