Notre objectif est de faire progresser les volumes commercialisés » explique Cyrielle Marin, du Comité interprofessionnel du Floc de Gascogne. Cette ambition, prononcée comme un vœu pieux, s’appuie sur un budget interprofessionnel de promotion de 200 000 euros par an pour mettre en œuvre un plan stratégique lancé pour les 20 ans de l’AOC en 2010. Ce plan vise à développer les ventes à la fois dans le Sud-Ouest, son berceau d’origine, et en Ile-de-France. Ces deux régions concentrent l’essentiel de la commercialisation de l’appellation dont 44% des volumes empruntent les chemins de la Grande distribution et 35% ceux de la vente directe.
Le plan se concrétise par des actions plutôt singulières qui visent à rajeunir l’image du Floc et à séduire une consommation féminine. La première étape fût notamment le lancement, en 2011, d’une bouteille syndicale avec fermeture à vis. L’appellation du pays du rugby part également au contact des consommateurs et organise des animations plutôt originales : road show dans les campings de la Côte Atlantique l’été, Floc Chef (en écho à une émission de télé-réalité) sur la place du Capitol à Toulouse où le Floc entre dans la composition de plats préparés par des chefs réputés… L’appellation cherche également à étendre les moments de consommation en misant certes sur l’apéritif (proposition de recettes de cocktail) mais en l’inscrivant également lors des repas. « Nous faisons la promotion des accords gourmands avec le foie gras, la tarte au fruit pour le Floc blanc. Pour le rouge, des accords avec le melon, le fromage de brebis ou le chocolat sont proposés » précise Cyrielle Marin.
Pour l’instant, les efforts n’ont pas encore donné de résultats tangibles. Depuis une dizaine d’années, l’appellation stagne autour des 1 million d’hl commercialisé par an. La patience est le maître mot en matière de marketing…
[Crédit photo : Comité interprofessionnel du Floc de Gascogne]