a grande distribution sourit aux vins effervescents, selon les derniers chiffres recueillis par FranceAgriMer auprès d’Iri. En 2014, les bulles, toutes catégories confondues, ont représenté 167,4 millions de cols pour un montant de 1,37 milliard d’euros. Par rapport à l’année 2013, ces chiffres représentent une petite augmentation de 0,8% en volume mais de 2,3% en valeur.
Les vins effervescents continuent donc leur valorisation en grande distribution. Si les champagnes tiennent toujours la barre haute et engendrent 66% de la valeur totale (888,3 millions d’euros, en hausse d’1,5% par rapport à 2013), toutes les autres catégories d’effervescents progressent en valeur en 2014. C’est vrai pour les AOP hors champagnes (+2,7%, à 246,8 millions d’euros) mais surtout pour les effervescents étrangers (+18,5%, à 44,2 millions d’euros).
Mais les champagnes, vendus 17 euros en moyenne, perdent de la place sur les linéaires. Il s’en est vendu 0,5 % de moins en 2014 qu’en 2013 et même 5,4 % de moins comparé à la période 2009-2013.
Les AOP effervescents ont de plus en plus les faveurs des acheteurs en grande distribution. Comme le crémant d’Alsace qui, avec 13,4 millions de cols pour un chiffre d’affaires de 78,3 millions d’euros progresse de 3,4 % en volume et de 5,5 % en valeur par rapport à l’année précédente. Plus confidentiel, le crémant de Loire (3 millions de bouteilles pour 16,6 millions d’euros) enregistre pourtant une augmentation de ses volumes en GD de l’ordre de 13,7 % ! En valeur, il bondit de 19,2 % par rapport à 2013.
En revanche, les volumes des bulles de Bourgogne et de Vouvray sont en retrait (respectivement -12% et -9,7%). Une conséquence directe du « contrecoup des productions déficitaires résultant des intempéries », note FranceAgriMer. Les effervescents AOP sont vendus en grande distribution à un prix moyen allant de 4,94 euros pour Saumur à 6,32 euros pour le Crémant de Bourgogne.
Les effervescents étrangers, quant à eux, s’imposent lentement mais sûrement aussi bien en volume (+14,9% par rapport à 2013, +31,7% sur la période 2009-2013, soit 9,5 millions de cols) qu’en valeur (qui a gagné 48,5 entre 2009 et 2013). Grand vainqueur, le cava espagnol représente 45% de ces bulles venues d’ailleurs contre 36% en 2011. Le prosecco ne représente peut-être que 9% des ventes de bulles étrangères, mais c’est une belle progression par rapport aux 2% de 2011. Ces vins, vendus en moyenne 4,67 euros le col, grignotent petit à petit les parts de marchés des bulles Made in France.