n 2016, le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux annonce maintenir son budget marketing à 19,88 millions d'euros (dont 4,14 millions € issus de l'OCM vin pour les pays tiers). La première cible commerciale de l'interprofession girondine reste la France (qui se voit dédier 4,43 millions €). L'essentiel de l'enveloppe se répartit ensuite sur la Chine (3 millions €), les Etats-Unis (3 millions €), le Japon (2 millions €), ainsi que le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Belgique (un peu moins de 7 millions €). Le CIVB consacre ainsi 90 % de son budget à ces sept marchés, considérés comme prioritaires (pesant il est vrai pour 86 % des volumes et 79 % de la valeur des vins de Bordeaux, soit 4,4 millions d'hectolitres et 2,9 milliards d'euros).
Pour la deuxième année consécutive,CIVB a communiqué de manière anticipée sa stratégie marketing : le présentant lors de son assemblée générale de juillet, soit six mois avant son vote en décembre prochain afin de permettre aux opérateurs de l'intégrer dans leurs propres plans d'action. Entre-temps, les données de la campagne 2014-2015 et le déroulé des vendanges pourraient changer la donne. Mais dans l'immédiat, cette stratégie se base sur les hypothèses de travail suivantes : un repli de 1 % des ventes de Bordeaux sur ses sept marchés prioritaires (mais une croissance annoncée de 3 % en 2017).
Si les ventes de vins rouges seraient à la peine, ceux de rosés et blancs afficheraient des croissances de 9 et 6 % en 2016. « Ces chiffres sont théoriques, il s'agit d'un agrégat de pronostics tirés de nos consultants » explique François Jumeau, le directeur marketing du CIVB, qui précise qu'il s'agit bien « d'hypothèses de travail. Ce n'est pas pour autant que la production sera en ligne ou que les marchés les valideront. »
[Illustration : Aperçu de la campagne « Il y a tant à découvrir » des Vins de Bordeaux ; CIVB]