Pragmatique : le nouveau président du CIVL Xavier de Volontat se pose en rassembleur

lu à l'unanimité lors de l'Assemblée générale du CIVL le 2 juillet, Xavier de Volontat, 62 ans, succède à Frédéric Jeanjean. Président de l'AOC Corbières qu'il a su remettre sur les rails de la valorisation, l'homme est vigneron indépendant au Château Les Palais (une centaine d'hectares). Il a d'ailleurs fait ses preuves dans le syndicalisme en tant que président des Vignerons indépendants de France (de 2001 à 2007) et de la Confédération européenne des vignerons indépendant (de 2002 à 2011).

 

Celui qui assure vouloir apporter sa "touche personnelle" au CIVL prend donc, pour trois ans, les rênes d'une région marquée par la coopération. Le nouveau président pose d'emblée un flegme pragmatique, exposant une vision guidée par le « collectif » et le « respect de la diversité et de l'identité ». Cette philosophie politique s'applique à la gestion de l'offre des AOC languedociennes pour lesquelles « il faut poursuivre la politique de valorisation engagée afin d'assurer un meilleur revenu aux producteurs et une meilleure marge au négoce ». Elle s'applique tout autant à la transition imposée par les nouveaux contours régionaux. « Avec les AOC du Sud-Ouest, nous nous ressemblons de par la diversité et l'identité forte de chaque appellation. Pour les IGP, mis à part l'IGP de Gascogne, il y aurait peut-être intérêt à les regrouper pour avoir une offre plus importante ». Et suivre ainsi le schéma que construisent les IGP des départements de l'Aude, du Gard et de l'Héraut passées sous l'escarcelle du CIVL.

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Si la nouvelle région constitue l'un des enjeux de son mandat où il faudra savoir gérer « l'humain », un autre est tout autant : celui de la gouvernance en Languedoc. Peut-on aller au-delà que l'entente cordiale qui existe entre le CIVL et Inter'Oc ? « Je m'entends bien avec Jacques Gravegeal et j'espère que c'est réciproque. Cela permettra peut-être d'aller plus loin tout en respectant chacun ».

 

Le respect, c'est aussi ce qui guide son analyse de la gestion des vins sans IG. « Il faut faire attention aux exagérations de toutes parts. La création de vignoble spécifique doit se faire dans le cadre de partenariat et en s'assurant de l'existence de nouveaux marchés. A l'inverse, il ne faut pas monter en épingle la création de petits vignobles de vins sans IG qui restent des épiphénomènes ». En un mot : de la mesure...