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e marché vrac des vins bio du Languedoc-Roussillon continue à progresser. En cinq ans, les volumes ont quasiment doublé d’après les chiffres présentés le 9 juin par InterOc et le CIVL à l’occasion de l’assemblée générale de l’association Sudvinbio, à Palavas-les-Flots (Hérault). Avec 88 000 hl échangés sur les huit premiers mois de l’année, l’IGP Pays d’Oc représente 70 % des volumes de vins bio commercialisés en vrac. Les AOP pèsent près de 30 000 hl et les IGP de département 7 000 hl. Les prix, en baisse constante depuis la campagne 2010-2011, se sont légèrement redressés sur cette campagne. Le cours moyen s’établit à 168 €/hl pour les AOP et 109 €/hl pour les IGP de département. En IGP Oc, il atteint 123 €/hl en rouge, 145€/hl en blanc et 120 €/hl en rosé.
Néanmoins, la différence entre bio et conventionnel continue à s’amenuiser, car la hausse des prix des vins conventionnels a été cette année supérieure à celle des prix des vins bio. En 2010-2011, l’IGP Oc était commercialisé 86% plus cher en bio qu’en conventionnel pour les rouges, 92 % pour les rosés et 71 % pour les blancs. Au cours de cette campagne, la plus-value en bio n’est plus que de 38 % en rouge et rosé et 34 % en rosé.
Les ventes en GD démontrent la vitalité de la demande. En 2014, les ventes de vins bio du Languedoc-Roussillon ont atteint 4,7 millions de cols. Sur un an, elles ont bondi de 28 % alors que la hausse n’est que de 12% pour l’ensemble des vins bio en GD. Avec 31 % de part de marché, le Languedoc-Roussillon est le leader sur le segment des vins bio en hyper et super marché.
Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, a cependant tenu à nuancer ces bons résultats, en resituant ces chiffres dans leur contexte : « La grande distribution représente 19 % du volume des ventes de vins bio en France. Si les volumes progressent chaque année, cette part de marché reste stable. Les circuits qui progressent le plus sont les cavistes et les magasins spécialisés. »
Par ailleurs, le vigneron gardois s’est étonné du manque de visibilité concernant le plus gros des volumes. « Nous n’avons pas de chiffres précis sur les revendications, mais, étant donné les surfaces certifiées en bio, nous estimons à environ 700 000 hl la production annuelle de vins bio dans la région. 130 000 hl sont commercialisés en vrac et nous n’avons aucune information sur les 570 000 hl restants. » Il manque donc encore beaucoup d’éléments pour mieux cerner ce marché bio régional.
[Photo : Patrick Guiraud et Thierry Duchenne, président et directeur de Sudvinbio lors de l'assemblée gégérale le 9 juin à Palavas ; Michèle Trévoux]
