éunissant cinq caves coopératives, l'Union de la Vicomté d'Aumelas commercialise 500 000 hl dont 20 000hl en IGP Vicomté d'Aumelas, dont elle est le producteur quasi-exclusif (seuls quelques vignerons indépendants dans des quantités très faibles). « Lors de la transformation des vins de pays en IGP, de nombreuses indications ont disparu. Nous nous sommes battus pour la nôtre » explique Jean-Michel Sagnier, président de l'Union de la Vicomté d'Aumelas. S'étendant sur 3000 hectares, cette indication géographique est une IGP d'assemblage qui doit son nom à l'histoire de ce territoire dont le château âgé de plus de mille ans est le vestige d'une histoire riche. « Le lieu est aussi très spécifique, installé sur un plateau qui fait la jonction entre la mer Méditerranée et les Cévennes » présente Jean-Michel Sagnier.
Voilà pour la typicité du territoire où est élaborée cette IGP, reste à la commercialiser. L'Union a choisi de tout embouteiller et de travailler l'export. 90% des volumes partent ainsi dans une trentaine de pays. « Depuis trois ans, en collaboration avec le CIVL, nous travaillons à stimuler l'IGP d'Aumelas » explique Jean-Michel Sagnier. Résultat, selon l'Union, le volume d'affaires évolue à la hausse. L'idée est de séduire les différents canaux de distribution (l'Union travaille autant le on que le off trade) en développant un profil produit de rouges sur « le fruit, qui met en avant la chaleur et beaucoup de gourmandise » explique Pauline Deydier. Cette dernière reconnaît la difficulté de travailler cette IGP « plutôt méconnue ». L'Union développe des produits comme la marque « Bouquet de nos vignes », en trois couleurs. Elle met également « des cépages plus authentiques comme le carignan, le grenache ou le cinsault ». Elle explore aussi la voie du monocépage : elle a lancé cette année la cuvée Adélaïde, un 100% carignan. « Ceux sont des produits qui plaisent, peu tanniques et sur le fruit ».
[Photo : Jean-Michel Sagnier, Crédit photo : Vicomté d'Aumelas]