e mot d’ordre était au rassemblement et à l’unité retrouvée hier, lors du salon des vins « Bien boire en Beaujolais » (BBB), organisé au Château de Pizay, à Saint-Jean d’Ardières (Rhône). "Les Beaujolais, Beaujolais villages, les crus, les vins bios, natures ou conventionnels... Ici, tout est mélangé !" annonçait fièrement Louis-Benoit Desvignes, viticulteur à Villié-Morgon et président du comité organisateur du salon. Avec ‘BBB’, nous souhaitons fédérer les vignerons et cesser les querelles de clochers », poursuit celui-ci, en référence à la récente scission entre l’ODG des Crus et l’ODG du Beaujolais.
Le vigneron a tout lieu d’être enthousiaste. L’évènement, né et organisé sous l’impulsion d’une poignée de jeunes viticulteurs motivés, rencontre d’année en année de plus en plus de succès. Celui-ci se traduit par le nombre de visiteurs professionnels et d’exposants, qui progresse au fil des ans. Pour cette quatrième édition, une trentaine de vignerons est venue grossir les rangs, réunis sous l’association « Beauj’all wines ». Au total, 130 domaines du Beaujolais y exposent désormais. En termes de visiteurs, 1.500 personnes se sont rendues au salon cette année, contre 1.000 l’an dernier, faisant de BBB « le principal salon professionnel des vins de la région ». Entièrement financé par les cotisations des vignerons exposants, l’évènement est doté d’un budget de 40.000€.
Et pour l’an prochain, les vignerons-organisateurs ne comptent pas en rester là : « C’est un salon qui est voué à grandir encore et prendre du poids. Nous sommes ouverts à d’autres domaines désireux de nous rejoindre, de toutes sensibilités, ainsi qu’aux maisons de négoce », confie Louis-Benoit Desvignes. Et pourquoi pas, si la place venait à manquer, changer de lieu, ou encore l’étaler sur deux jours… ? « Tout reste ouvert pour l’an prochain… », répond le vigneron, qui ne s'interdit aucune nouveauté, sauf le fait que l’organisation change de main : « Nous continuerons de l’organiser nous-mêmes, ce qui fait le charme et le succès du salon. J’aime l’idée d’une initiative vigneronne relayée par l’interprofession et non l’inverse... », conclut celui-ci.
Crédit photo: J Cassagnes