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VCI : l'impatience des vins IGP et des AOC rouges/rosés faite proposition de loi
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VCI : l'impatience des vins IGP et des AOC rouges/rosés faite proposition de loi

Par Alexandre Abellan Le 13 février 2015
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cronyme de Volume Complémentaire Individuel, le VCI pourrait également signifier Vignerons Carrément Impatients. De la vallée du Rhône au Languedoc-Roussillon, les producteurs n'ont cessé de s'agacer durant les cinq années d'une expérimentation du VCI rouge réservée au vignoble bordelais. Les faibles récoltes successives ayant achevé de convaincre la filière de la pertinence du dispositif de mise en réserve des dépassements de rendements (du moins quand quantité et qualité étaient au rendez-vous), la critique de la lenteur des procédures de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) est devenue un leitmotiv inévitable. Particulièrement remonté, le vignoble de Bergerac voit désormais ses récriminations portées à l'Assemblée Nationale par sa députée, Brigitte Allain (Dordogne).

Déposé ce 12 février à l'assemblée nationale et signé par 60 députés*, ce projet de loi demande le plus simplement du monde la généralisation du « système du VCI aux vins rouges et rosés sous AOP français et d’ouvrir une expérimentation aux vins sous indications géographiques protégées » de deux ans à partir du premier décembre 2015 (cliquer ici pour en lire l'intégralité). Si ce texte répond aux demandes de la profession (formulées au sein du groupe d'étude viticole du parlement), sa portée risque de se limiter à une belle annonce de soutien politique. Ne pouvant court-circuiter le Comité National Vins de l'INAO (seule instance décisionnaire de l'égibilité des syndicats de production au VCI), les députés ne peuvent qu'espérer hâter son train de sénateur.

En cours, le bilan de l'expérimentation girondine du VCI rouge ne devrait se transformer en recommandations que le 25 mars prochain, les opérateurs espérant toujours sa généralisation pour le millésime 2015 (cliquer ici pour en savoir plus sur l'évolution du dossier). Le VCI rosé n'en est quant à lui qu'à son premier millésime d'essai, en Anjou et Provence. Pour rappel, le VCI est ouvert aux vins blancs AOC depuis le millésime 2013 (après 7 années de mise à l'essai en Chablis). Des limites connues par le cabinet de la députée Brigitte Allain, qui souhaite démontrer toute l'urgence de la pérennisation du VCI rouge, sans attendre une année de plus.

 

 

[Illustration : Hémicycle de l'Assemblée Nationale, Assemblée Nationale]

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Tous les commentaires (1)
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craoux Le 14 février 2015 à 17:05:07
Bravo à la filière pour cette tentative de décrédibilisation du sens des CDC. Avec le VCI, la réglementation du "85/15" (millésime, cépages) va être systématiquement optimisée à la calculette ... à fond. Reste à définir des règles de gestion du VCI qui ne prêtent pas à rire. Ce trop plein de volume assumé (non compensé par une destruction comme dans le VSI) posera des problèmes de stockage qualitatif dans le temps et au fait, sous quel millésime sera-t-il stocké "brut de base" après récolte, quand sera-t-il revendiqué et contrôlé-qualifié "conforme" ? Ces règles de production flexibles ne poseront-elles pas des problèmes de charge de travail aux ODG ? Cette généralisation du VCI offre une vision industrielle de la production notamment IGP (ce qui n’a pas l’air de déplaire à Mrs Servage et Gravejeal), c'est bien dans l'air du temps (l’Homme veut avoir la "main", en toute chose). J'espère que les consommateurs s'interrogeront sur la fiabilité de l'indication du millésime (à 15% d'ajout, on peut dénaturer le profil d'une cuve).
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