J'aime dire ce que je fais, et faire ce que je dis. Et quand un certificateur passe le vérifier, ça donne encore plus de moi à ma démarche » explique le vigneron Virgile Joly (domaine Virgile Joly) lors d'une conférence de Millésime Bio. Il résume ainsi le socle des vins bio européens : être un règlement communautaire certifié, contrôlé jusque dans son étiquetage (le logo bio européen étant obligatoire). Détaillées par le règlement CE 834/2007 pour la viticulture et le règlement RUE 203/2012 pour la vinification, les pratiques bio misent sur la prophylaxie et la limitation des intrants (pas de produits de synthèse et d'herbicides, restriction des doses de sulfites...). « On peut ensuite être plus restrictif selon sa gamme (et sa valorisation), en vendangeant à la main, en ne levurant pas... » ajoute Virgile Joly, qui estime que les vins en biodynamie se trouvent juste « à côté des vins bio ». La certification bio est en effet un pré-requis pour les cahiers des charges privés Demeter et Biodyvin, qui y ajoutent les préceptes de Rudolf Steiner (utilisation de préparations, suivi d'un calendrier céleste...).
Dans la gamme des vins alternatifs, se trouvent également les vins naturels, qui reposent « sur des chartes d'engagement (AVN, Dynamis, Vins Sains...), qui ne comportent ni contrôle, ni certification par un organisme indépendant » souligne Valérie Pladeau (SudVinBio). Citant une note de la DIRECCTE Aquitaine de juin 2013, elle ajoute que si l'usage du terme nature n'est pas réglementé, il doit s'appliquer à « un produit non traité et ne recevant dans sa composition ni additifs, ni résidus ou corps étranger ». Et pour les vins sans sulfites ajoutés, un note de la DIRECCTE Languedoc-Roussillon se base sur la réglementation des allergènes pour préciser que la mention « contient des sulfites » est obligatoire dès que la concentration en SO2 est supérieure à 10 mg/l.
[Photo : Virgile Joly ce 27 janvier sur le salon Millésime Bio]