De janvier à septembre, les vins français représentaient 50 % des volumes importés en Belgique...

Belgique : la consommation de vins gagne en valeur, perd en volume

u de France, le marché des vins en Belgique est tout sauf exotique. Proche géographiquement, il l'est également dans ses tendances, la mode étant aux rosés et Bag in Box, tandis que les vins d'entrée de gamme sont en repli. D'après le dernier rapport de l'Observatoire Espagnol du Marché du Vin (OeMV), sur les neufs premiers mois de 2014, le marché belge des vins s’est contracté en volume (-2,5 % par rapport à la précédente période), tout en restant stable en valeur (+0,4 %). Comme les Français, les Belges boivent donc moins de vins, mais plus chers, donc de meilleure qualité. Même si la dernière étude publiée par le Comité National des Interprofessions des Vins à Appellation d'Origine « l'augmentation des accises sur tous les alcools (+ 8 % en août 2013) » n'est pas étrangère à cette hausse des prix, tandis que les foires aux vins françaises auraient un impact sur les volumes à la frontière.

Sur toutes les gammes de prix, la France est restée le premier fournisseur de vins en Belgique sur l'année 2013 : 70 % des volumes pour les vins vendus moins de 2,5 euros la bouteille, 66,5 % pour les prix supérieurs à 5 € et 63 % pour les prix intermédiaires. « Après l’engouement pour les vins du Nouveau Monde ces dernières années, notamment en Flandre, cette mode se tarit » notait en 2013 Grégory Citerneschi (Ubifrance Bruxelles), qui rappelait cependant « qu'il y a vingt ans, les vins français représentaient 80 % du marché ». De janvier à septembre 2014, les vins français représentaient 50 % des volumes importés en Belgique, pour 56 % de la valeur dégagée. Si l'Espagne assied son positionnement sur l'entrée de gamme (plus de la moitié de ses volumes sont vendus moins de 2,5 €), elle gagne surtout en poids sur le marché des effervescents (étant le premier fournisseur en volumes, avec 14 millions d'hectolitres, contre 6,6 millions hl de champagnes).

Se basant sur des panels de consommation à domicile, le CNIV précise que les vins tranquilles et effervescents comptent pour 20 % des achats belges de boissons consommées à domicile.

 

 

[Illustration : UbiFrance]