Définir internationalement la formation de l'Å“nologue permettra de faire reconnaître le titre dans le monde entier. Ce n'est pas histoire de se protéger, mais d'éviter les ambiguïtés, de clarifier les postes auprès des consommateurs comme des employeurs » explique Serge Dubois, négociant en Languedoc (Terroirs du Sud) tout juste réélu président de l’Union Internationale des Œnologues (avec Ricardo Cotarella comme co-président). Alors que son précédent mandat à la tête de l'UIŒ avait abouti à la définition du métier d'Å“nologue par l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (résolution OIV-ECO 492-2013, adoptée par 45 états en juin 2013), il souhaite désormais redéfinir la formation de l'Å“nologue (en remettant à jour celle fixée il y a 25 ans). Son objectif est de mettre en place un socle commun de formation internationalement reconnu, une base requalifiant le niveau minimal de formation à l'entrée d'un cursus d'Å“nologue, ainsi que le contenu pédagogique (volume horaire pour les cours, travaux pratiques, stages...). « Il faut monter la formation au niveau de la définition du métier. Et différencier l'Å“nologue du technicien viti-Å“no » résume Serge Dubois.
Avant d'aboutir à un vote de l'OIV, la procédure devrait durer entre 2 et 3 ans. L'UIŒ va également travailler sur les concours internationaux, afin proposer une grille de lecture/notation technique (préparation des échantillons et du jury, organisation des dégustations...). « Trop de concours tue le concours, il faut distinguer ceux techniquement intéressants de ceux commerciaux » estime Serge Dubois, qui annonce une mise en place effective d'un groupe de travail dédié en janvier 2015.
[Photo : Viña Concha y Toro]