n 2014, « on a consommé l’enveloppe in extremis » résumait récemment Thomas Montagne, le président des Vignerons Indépendants de France. Comme l'an dernier, l'utilisation compléte des 280,5 millions euros de l'enveloppe de l'Organisation Commune du Marché viti-vinicole aura été un véritable feuilleton (seulement 130 millions € à la mi-août, deux mois avant clôture). En attendant de juger en 2015 des nouveaux dispositifs d'attribution de ces subventions européennes (gérées par FranceAgriMer), le détail de leur utilisation en 2014 vient d'être publié. Avec 106,3 millions € (soit 38 % de l'enveloppe), les investissements restent le premier poste d'utilisation des fonds européens en France. Viennent ensuite la restructuration du vignoble avec 102,1 millions €, puis la promotion dans les pays tiers qui est montée à 43,5 millions € (contre 17,1 millions € en 2013), et enfin les prestations viniques qui se réduisent à 29,1 millions €.
L'utilisation régionale de ces fonds est logiquement corrélée aux surfaces viticoles : 26 % de l'enveloppe étant attribuée au Languedoc-Roussillon, 18 % à l'Aquitaine, 18 % en Rhône et Provence, 9 % en Bourgogne Beaujolais Jura et Savoie, 6 % dans les Charentes, 6 % en Sud-Ouest, 6 % pour le Val de Loire et Centre, 5 % en Champagne, 3 % en Alsace, 1 % Corse... La majorité des bassins viticoles utilisent leur enveloppe de manière assez marquée : une part importante du budget est attribuée à la restructuration en Languedoc-Roussillon (49 % de l'enveloppe régionale), en Vallée du Rhône (47 %) et Sud-Ouest (60 %). Les investissements sont privilégiés en Alsace (56 %), Bourgogne (59 %), Champagne (74 %) et Val de Loire (59 %). La promotion dans les pays tiers restent encore peu importante, sauf en Alsace (33 %), Aquitaine (31 %) et Bourgogne (27 %).