'est plus amusé qu'excédé que Bernard Farges analyse les dernières prises de position, un brin provocatrices, de son homologue négociant, Michel Chapoutier. Mais quand l'Union des Maisons et des Marques de Vin (UMVIN) avance que « la réduction de surface du vignoble français est de l’ordre de 1,4 % par an », le président de la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC) ne met plus de gants : « je conteste formellement ce chiffre de 1,4 % de perte annuelle des surfaces du vignoble français. Ces données ne sont pas stabilisées et nous demandons d'ailleurs à les avoir au plus vite. »
A la veille d'un Conseil Spécialisé Vin de FranceAgriMer, le commentaire de l'UMVIN sur la difficulté de « démontrer un risque d’offre excédentaire ou de dépréciation importante d’une AOP ou d’une IGP » laisse de marbre Bernard Farges. Mettant à la marge cette critique de la nécessité d'étanchéité entre les segments de production, il souligne que « s'il manque des vins à 30 euros par hectolitre dans l'offre française, je ne suis pas sûr que ce soit un manque pour le producteur... »
[Photo : Bernard Farges lors de l'assemblée générale du CIVB, ce 15 décembre à Bordeaux]