u terme d'un semestre de débats, le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture* vient de remettre au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, une proposition de « nouveau produit d’assurance afin de mieux mutualiser les risques liés aux aléas climatiques ». Initié en novembre dernier, ce travail sur mesure avait pour mission de répondre aux calamités climatiques qui avaient secoué un vignoble français trop peu assuré (Vouvray, Côte d'Or, Entre-deux-Mers...). Orages de grêle et inondations qui se répètent ce millésime (Var, Médoc, Cognac, Côte de Beaune, Minervois, Irouléguy...) et soulignent la nécessité d'une meilleure protection des domaines face aux aléas climatiques. Ce contrat socle a pour vocation de « constituer un premier niveau de couverture du risque à vocation universelle, d’un coût accessible au plus grand nombre d’agriculteurs, avec le soutien financier de l’Etat » selon le communiqué du ministère, qui ajoute que son objectif n'est pas de « compenser au maximum le chiffre d’affaires perdu à l’occasion d’un événement climatique, mais de donner les moyens à l’agriculteur de relancer un cycle de production ».
Encore à l'état de projet, ce contrat socle devrait être disponible fin 2015. Le ministère se dit prêt à accroître l'enveloppe annuelle de soutien aux assurances agricoles, la montant de 80 à 100 millions d'euros.
* : ce comité réunit autour de la table des négociations le ministère de l’Agriculture, les représentants des filières agricoles et la Fédération Française des Sociétés d’Assurance.
[Photo : le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, au salon Sitévi en novembre 2013 (Alexandre Abellan/Vitisphere)]