lors que le durcissement de la loi Evin sera le serpent de mer des prochains débats sur le vin et la santé, le sénateur Roland Courteau (Parti Socialiste, Aude) a déposé, avec 15 autres parlementaires, une proposition de loi « visant à distinguer le vin des autres boissons alcooliques », notamment en matière de communication. Les sénateurs estiment en effet que « plus qu'aucune autre boisson, le vin a besoin de communication pour faire valoir l'immense diversité de notre production, qui dépend des terroirs, des cépages, des climats et des méthodes d'élaboration ». Rejetant « l'amalgame entre le vin et les autres boissons alcooliques », les représentants des collectivités territoriales réclament une politique de prévention de l'alcoolisme « moins globalisante et plus nuancée ». Ce qui passerait notamment par l'exclusion du vin des dispositifs de l'article L. 3323-2 du Code de la Santé Publique. Si le texte était adopté, le contenu des publicités pour le vin serait toujours aussi encadré, mais seraient autorisés les parrainages d'événements télévisés et la réclame sur tous supports (sauf les médias destinés au jeune public). Le texte propose également de réduire le message sanitaire à un conseil de modération pour le vin.
Membre de la commission de affaires économiques et du groupe d'études de la vigne et du vin, le sénateur Roland Courteau n'est pas à sa première proposition de loi oenophile. En octobre 2013, il avait déposé une nouvelle « proposition de loi visant à affirmer clairement que le vin fait partie intégrante du patrimoine culturel et gastronomique de notre pays ». En 2012, il était également à l'origine du projet de loi pour le versement d'un acompte de 15 % dans le cadre de la contractualisation des vins (pour en savoir plus, cliquer ici).
[Photo de Roland Courteau : roland-courteau.com]