e mercredi la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France (FEVS) se réunissait pour son Conseil d'Administration. Si la question de la procédure chinoise d'enquête était au cœur des préocupations des professionnels (pour en savoir plus, cliquer ici), ils se sont également penchés sur les performances des vins et spiritueux français sur les six premiers mois de 2013. Pour les vins français, les premières tendances mitigées sont confirmées. La France a expédié 70,5 millions de caissesde vins sur les six premiers mois de l'année, pour un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros (respectivement -1,7 et +0,3 % par rapport au premier semestre 2012). Dans le détail, les exportations de vins effervescents augmentent en valeur (+1,8 %), alors que les vins tranquilles sont à la peine : -1,8 % en volume et -0,2 % en valeur.
Annonçant une stabilité des expéditions de vins, la FEVS nuance le tableau en précisant des disparités régionales, ainsi « l’Alsace, le Languedoc Roussillon et les Côtes du Rhône enregistrent de bonnes performances ». Ce repli inquiétant serait également dû à la faible disponibilité des vins français, suite à l'historiquement petite récolte. « Nous ne pouvons pas vendre ce que nous n’avons pas dans nos caves » résume Louis-Fabrice Latour, le président de la FEVS). Désormais les opérateurs espérent ne pas être pénalisés « dans la durée vis-à-vis de nos clients » par la hausse des cours enregistrée en 2012, qui pourrait se répéter cette année. Le panorama des marchés export est hétérogène, oscillant entre la demande croissante aux Etats-Unis (+5 % en valeur) et un coup d'arrêt asiatique marqué par la baisse de la demande chinoise. L'euphorie pour l'Orient en pâtit, bien que Singapour soit devenu le troisième marché export en valeur des vins français.
Globalement, les exportations de vins et spiritueux français se sont élevées à 5,1 milliards d'euros (+1,4 %). « Légère augmentation de notre chiffre d’affaires qui marque la consolidation de nos performances, alors que l’ensemble des exportations françaises recule de 2 % depuis le début de l’année » souligne Louis-Fabrice Latour. Les performances des spiritueux sont plus encourageantes que celles des vins, avec une hausse de 4 % en valeur (à 1,6 milliard €), mais une baisse notable de 1 % en volume (à 24,5 millions de caisses). La FEVS note que les cognacs passent pour la première fois le cap du milliard d'euros.
[Illustration : Evolution mensuelle des exportations de vins et spiritueux en valeur ; Douanes/FEVS]