ans sa dernière veille concurrentielle, l'agence FranceAgriMer s'est penchée sur l'encépagement de la France et 15 autres pays producteurs de vins. L'adéquation entre le potentiel de production et les attentes du marché étant en effet un facteur important de compétitivité (pour connaître l'ensemble de ce contexte concurrentiel, cliquer ici). En 2011, 42 % du vignoble français était recouvert des six principaux cépages internationaux : chardonnay, sauvignon blanc, merlot, syrah, cabernet sauvignon et pinot noir. Une part comparable aux encépagements des Etats-Unis et de l'Afrique du Sud (respectivement 52 et 47 %), mais bien inférieure à d'autres pays du Nouveau Monde Viticole, comme la Nouvelle-Zélande (82 %), l'Australie (77 %) et le Chili (71 %). L'Italie et l'Espagne présentent au contraire de faibles pourcentages (10 et 7 %).
Au niveau des 6 cépages internationaux, la France présente l'avantage d'avoir servi de référence aux vignobles du Nouveau Monde et de pouvoir intercaler ses cépages entre tradition et popularité. Mais FranceAgriMer note qu'entre 2009 et 2011, les surfaces de ces 6 cépages sont passées de « 32 à 27 % de l'encépagement des pays suivis », « un recul à mettre en parallèle avec la mise en avant du cépage emblématique d'un pays ». On pense notamment au malbec argentin ou au tannat uruguayen. En réponse au développement mondial des cépages internationaux, l'enjeu des cépages porteurs d'identité surgit dans la plupart des bassins viticoles. En témoigne la création de l'association Wine Mosaïc pour « la préservation et la promotion des cépages originaux de la Méditerranée » (pour en savoir plus, cliquer ici).
D'après le dernier recensement de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, le vignoble français accueille 351 cépages sur les 6 154 variétés cataloguées dans le monde*. Par la diversité de son encépagement, la France arrive en sixième place, loin derrière la Géorgie (524 cultivars enregistrés).
* : l'OIV en recensait 5 916 au début de l'année.
[Illustration : INRA, IFV]